Malaises et maladies cardiaques : comment prévenir, détecter et réagir ?

Le cœur est un organe fragile qui, en cas de mauvaise hygiène de vie, peut être la cause de maladies cardiovasculaires. La journée mondiale du cœur est l'occasion de rappeler les mesures de prévention importantes, les moyens de détection des symptômes inquiétants ou encore la réaction à avoir en cas de crise ou d'arrêt cardiaque.

Journée mondiale du coeur

Les maladies cardiovasculaires

Arrêt cardiaque, crise cardiaque, infarctus… Les maladies cardiovasculaires causent chaque jour 400 morts en France. Tous les ans, 100 000 infarctus du myocarde ou crise cardiaque sont enregistrés, dont 12 000 décès. Les maladies cardiovasculaires sont la cause n° 1 de mortalité chez les femmes, deuxième chez les hommes. Les chances de mourir d'un arrêt cardiaque sont supérieures à 95 %. Ces troubles touchant le cœur, les vaisseaux sanguins génèrent des coûts importants pour l'Assurance maladie. Ils s'élèvent à 17,9 milliards d'€. Cela représente 10,7 % des dépenses totales.

Parmi les maladies cardiovasculaires, on retrouve :

  • Les cardiopathies coronariennes (infarctus / crise cardiaque)
  • Les maladies cérébrovasculaires (accidents vasculaires cérébraux)
  • L'hypertension
  • Les artériopathies périphériques
  • Les cardiopathies rhumatismales
  • Les malformations cardiaques congénitales
  • L'insuffisance cardiaque

Outre l'hérédité, le sexe, l'âge, ces maladies ont des facteurs de risque individuels. Ils sont en majeure partie modifiables :

  • Le tabagisme ;
  • L'hypertension artérielle ou HTA ;
  • Le diabète de type 1 et de type 2 ;
  • L'hypercholestérolémie ou taux élevé de cholestérol ;
  • Une mauvaise alimentation ;
  • Le surpoids, l'obésité ;
  • La sédentarité.

D'autres facteurs de risque existent, à l'image de la pollution atmosphérique.


L'arrêt cardiaque

L'arrêt cardiaque est un arrêt brutal et soudain du cœur, qui résulte souvent d'une crise cardiaque ou d'anomalies cardiaques.

Symptômes

Selon une étude réalisée par l'American Heart Association 53 % des victimes d'arrêt cardiaque ressentent des signes avant-coureurs dans les 4 semaines précédant l'arrêt  : douleur de poitrine, essoufflement, étourdissements et palpitations.

Si vous voyez quelqu'un faire un malaise et présenter l'un de ces symptômes, c'est qu'il fait un arrêt cardiaque :

  • Perte de conscience
  • Aucune réaction de la personne, que ce soit au toucher ou aux sons
  • Respiration difficile voire inexistante (pour le savoir, placez votre joue proche du nez et de la bouche de la victime, visage tourné vers la poitrine. Ecoutez pour percevoir un souffle et observez la poitrine pour déterminer si elle se soulève.)

Gestes de premiers secours

  • Appelez le Samu (15) immédiatement et décrivez la situation le plus précisément possible
  • Pratiquez un massage cardiaque, et ce jusqu'à ce que les secours arrivent
  • S'il y en a un à proximité, utilisez un défibrillateur. Les instructions sur l'appareil sont claires et précises, il suffit de les suivre, tout est automatique
  • Si la victime est inconsciente mais respire normalement, mettez-la simplement en position latérale de sécurité

En France seule une petite partie de la population est formée aux gestes de premiers secours. Plus d'un Français sur deux ne les maîtrise pas. Or, une intervention rapide dans le cas d'une crise cardiaque peut tripler les chances de survie. « L'intervention rapide d'un témoin peut non seulement améliorer les chances de survie de la victime mais aussi réduire le risque de séquelles » explique Vincent Chriqui, directeur général du CAS (centre d'analyse stratégique).


Malaises et maladies cardiaques

La crise cardiaque

Une crise cardiaque se produit lors de l'interruption de la circulation sanguine vers le myocarde ou muscle cardiaque. Sans oxygène, la partie du cœur concernée se détériore. La gravité des lésions dépend de la durée de l'interruption. Dans certains cas, une crise cardiaque peut causer la mort.

Il est important de bien différencier la crise de l'arrêt cardiaque. Une personne est victime d'un arrêt cardiaque si son cœur s'arrête de battre. Cet arrêt peut être dû à diverses raisons, dont la crise cardiaque.

Symptômes

Tout le monde ne présente pas les mêmes symptômes ni à la même intensité. Certaines personnes ont seulement une faible douleur. D'autres présenteront plusieurs symptômes : douleur de poitrine, essoufflement, étourdissements et palpitations, nausée, sueurs. Ces symptômes sont souvent moins flagrants chez les femmes. Par conséquent, ils sont plus difficiles à détecter.

Gestes de premier secours

Si vous êtes seul et que vous ressentez l'un de ces symptômes, n'hésitez pas à contacter le Samu (15) sans attendre. Beaucoup de personnes essaient de se convaincre que ce n'est pas grave et que la douleur passera. Or, le nombre de décès baisse de 50 % si les secours interviennent dans la première heure, et de 30 % dans la deuxième heure.


Essayez de vous détendre, de respirer profondément en attendant les secours.

L'accident vasculaire cérébral (AVC) et l'accident ischémique transitoire (AIT)

L'accident vasculaire cérébral (AVC), aussi appelé « attaque cérébrale » entraîne la perte subite d'une ou plusieurs fonctions du cerveau. Il est causé par :

  • L'arrêt soudain de la circulation sanguine à l'intérieur du cerveau en raison d'un vaisseau bouché. Il s'agit alors d'un AVC ischémique ou infarctus cérébral (85 % des cas) ;
  • Une hémorragie intracérébrale, induite par la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau. Il s'agit alors d'un AVC dit hémorragique (15 % des cas).

La gravité d'une attaque cérébrale est directement liée à la localisation ainsi qu'à l'étendue des zones touchées.

À l'inverse de l'AVC, l'accident ischémique transitoire (AIT) engendre une obstruction artérielle momentanée, ne causant pas de dommage au cerveau.

Symptômes

Les signes d'un AVC varient en fonction de la zone du cerveau atteinte. Certains symptômes doivent y faire penser, comme :

  • Une déformation de la bouche, avec un sourire soudainement asymétrique ;
  • Une faiblesse du côté droit ou gauche du corps, d'un bras, d'une jambe ;
  • Des troubles de la parole ;
  • Des troubles de l'équilibre ;
  • Des maux de tête intenses ;
  • Une vision trouble.

Les symptômes d'un AIT sont semblables à ceux d'un AVC. Toutefois, ils durent de quelques secondes à minutes. Par conséquent, ils peuvent facilement passer inaperçus ou être interprétés comme un simple malaise. Ces signes ne sont toutefois pas à prendre à la légère. Ils signalent un risque important de souffrir d'un AVC.


Gestes de premiers secours

Le premier réflexe à avoir est d'appeler le 15. Ensuite, suivez les conseils du médecin régulateur. En attendant les secours, vous pouvez :

  • allonger la victime. N'oubliez pas de glisser un oreiller sous sa tête ;
  • noter l'heure précise à laquelle les symptômes de l'AVC sont apparus ;
  • réunir les ordonnances, les résultats des analyses de sang les plus récentes, pour les transmettre aux équipes médicales.

Surtout, ne donnez pas à manger, à boire ou des médicaments à la victime. Ne lui faites pas d'injection, même s'il s'agit de son traitement habituel.

L'insuffisance cardiaque

1,5 million de Français sont atteints d'une insuffisance cardiaque. Cette maladie est plus courante chez les plus de 60 ans. Elle est à l'origine de pas moins de 200 000 hospitalisations chaque année. Une personne est atteinte d'insuffisance cardiaque si son cœur perd, en partie, sa force musculaire comme sa capacité de se contracter normalement.

Les conséquences de cette maladie sont nombreuses : essoufflement ou dyspnée, apparition d'œdèmes aux pieds et aux chevilles, prise de poids rapide, fatigue physique.

Bon à savoir : votre médecin traitant peut demander que votre insuffisance cardiaque soit reconnue au titre d'une affection de longue durée (ALD). Les examens, les soins en lien avec votre maladie sont alors remboursés à 100 % par l'Assurance maladie.


Avoir une bonne hygiène de vie : un moyen de prévention efficace des malaises et maladies cardiaques

Il n'existe aucun médicament ou examen pour prévenir et détecter les arrêts et crises cardiaques, le seul moyen de prendre soin de votre cœur est d'avoir une bonne hygiène de vie, et ce depuis le plus jeune âge. Mauvaise alimentation, tabagisme, excès d'alcool, surpoids, stress et manque d'activité physique sont autant de facteurs qui, à terme, risquent de provoquer un accident cardiaque.

Il ne suffit cependant pas d'avoir une bonne hygiène de vie pour éviter la crise cardiaque. D'autres éléments peuvent aggraver le risque : hypertension, diabète, hérédité ou encore cholestérol élevé, des facteurs qui exigent un suivi médical strict.

C'est indéniable, une bonne hygiène de vie réduit les risques de maladies ou de malaises cardiaques. Cependant, les médecines alternatives peuvent également vous aider à réduire les risques cardiaques.

La sophrologie par exemple est une médecine douce adaptée aux personnes de tout âge. La sophrologie vise à aider le patient à l'atteinte d'un équilibre corps et esprit.

La naturopathie est également une médecine alternative permettant de rétablir l'équilibre du corps. La naturopathie repose sur trois piliers : la nutrition, le sport et la gestion du stress. A l'instar de la sophrologie, la naturopathie est prise en charge par une bonne mutuelle médecine douce.


Consulter un cardiologue

Palpitations, cœur qui s'emballe sans effort physique... Ces symptômes peuvent être ceux d'un trouble cardiovasculaire. Il ne faut surtout pas les sous-estimer et consulter son médecin traitant. Il redirigera le patient vers un cardiologue, chargé d'effectuer des examens approfondis : holter (enregistrement continu pendant un ou deux jours), électrocardiogramme, échographie cardiaque et bilan sanguin. 

En général, une consultation chez un cardiologue coûte 51 €. S'ils sont prescrits par le médecin traitant, les examens sont partiellement remboursés par la Sécurité sociale (70 %, soit 34,70 €, déduction faite de la participation forfaitaire de 1 €). Une mutuelle vient compléter cette prise en charge (les 30 % restants, soit 15,30 €) ou partiellement. Attention, les cardiologues de secteur 2 ou 3 peuvent pratiquer des dépassements d'honoraires. Toutes les complémentaires santé ne les remboursent pas !

Quelle prise en charge des maladies cardiovasculaires par la Sécurité sociale?

Bon nombre de maladies cardiovasculaires comme l'AVC, l'insuffisance cardiaque grave ou encore les maladies coronaires (dont l'infarctus) sont considérées comme des ALD (affection longue durée) par la Sécurité sociale.

Une ALD exonérante et une ALD non exonérante ne donnent pas droit au même niveau de remboursement. Le premier type d'ALD regroupe les maladies graves, évoluant durant 6 mois ou plus, requérant un traitement onéreux. L'AVC invalidant ou l'infarctus du myocarde en font partie. Les frais en lien avec les soins (consultations, examens, médicaments, hospitalisation…) sont pris en charge au maximum du plafond de remboursement par la Sécurité sociale. On parle alors d'exonération du ticket modérateur.


Le deuxième type d'ALD concerne les maladies ne nécessitant pas de traitement coûteux. L'Assurance maladie rembourse les dépenses de santé aux taux habituels. Toutefois, le patient peut bénéficier d'un arrêt maladie de plus de 6 mois, plus la prise en charge des frais de transport.

Il est toutefois conseillé de souscrire une bonne mutuelle pour optimiser la prise en charge les frais non couverts par la Sécurité sociale : dépassements d'honoraires des spécialistes, séjours en établissements spécialisés, recours à des médecines alternatives (acupuncture…), chambre particulière à l'hôpital, etc.

Au moment de choisir une complémentaire santé, il est essentiel d'être attentif à des critères comme :

  • Le délai de carence ;
  • Les niveaux de garanties proposés pour chaque poste de soins ;
  • Les délais de remboursement ;
  • Les exclusions de garantie ;
  • Le montant des cotisations.

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