Quelles sont les 30 maladies reconnues par la MDPH ?

Qu'est-ce qu'une maladie invalidante ?

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit une maladie invalidante comme « un problème de santé qui nécessite une prise en charge sur plusieurs années ». Pour l'Assurance maladie, il s'agit d'une « maladie dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessite un traitement prolongé ».

Les maladies invalidantes peuvent atteindre les organes internes vitaux, comme le cœur, les poumons ou les reins. Si elles sont souvent invisibles, ces pathologies constituent un réel handicap. Elles ont un impact sur la vie professionnelle comme personnelle des personnes touchées. Les maladies invalidantes dégradent fortement ou suppriment les capacités à :

• Se déplacer.
• Supporter un effort physique.
• Soutenir un effort en continu sans ralentissement majeur (fatigabilité).

Quels sont les deux types d'ALD ?

En France, il existe deux types de maladies invalidantes, aussi appelées affections longue durée :

• L'affection longue durée (ALD) exonérante. Elle fait référence à une maladie grave, évoluant depuis 6 mois ou plus et demandant un traitement coûteux. Si vous souffrez d'une pathologie concernée par les ALD, vos frais de santé sont pris en charge au maximum de la base de remboursement de la Sécurité sociale. Vous êtes exonéré du ticket modérateur et bénéficiez du tiers payant. Ce dernier vous évite d'avoir à avancer les frais des soins en rapport avec votre maladie invalidante.
• L'affection longue durée (ALD) non exonérante. Ce type de maladie invalidante se caractérise par l'absence de traitement coûteux. Elle nécessite d'interrompre votre travail ou d'être soigné pendant 6 mois ou plus. L'ALD non exonérante n'ouvre pas droit à la suppression du ticket modérateur. En revanche, vous pouvez prétendre à un arrêt de travail de 6 mois ou plus et au remboursement des transports liés à votre maladie.

Quelle est la différence entre invalidité et handicap ?

D'après la loi handicap de 2005 « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »

Au sens de la Sécurité sociale, vous êtes considéré comme invalide si, « après un accident ou une maladie survenu(e) dans votre vie privée (origine non professionnelle), votre capacité de travail ou de gain est réduite d'au moins 2/3 (66 %). » La reconnaissance de l'invalidité donne droit à la perception d'une pension d'invalidité, sous conditions. Elle vise à compenser la perte de revenus causée par votre état de santé.

Bon à savoir : C'est quoi le taux d'incapacité ?
Le taux d'incapacité fait partie des critères étudiés pour attribuer certaines aides financières ou avantages, comme l'allocation aux adultes handicapés (AAH). Il est évalué par la Maison départementale des personnes en situation de handicap (MDPH), en se basant sur les conséquences des déficiences d'une personne dans sa vie quotidienne. Le taux d'incapacité peut être compris entre 50 et 80 % (troubles importants) ou supérieur à 80 % (troubles graves).

Quelle est la liste des maladies invalidantes reconnues par la MDPH ?

Découvrez la liste des affections de longue durée (ALD) exonérantes reconnues par la MDPH, établie par le ministère de la Santé et de la Prévention :

1. Accident vasculaire cérébral invalidant.
2. Affections psychiatriques de longue durée dont dépression récurrente, troubles bipolaires.
3. Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives.
4. Artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques.
5. Diabète de type 1 et diabète de type 2 de l'adulte ou de l'enfant.
6. Bilharziose compliquée.
7. Primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
8. Formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie), épilepsie grave.
9. Hémoglobinopathies, hémolyses, chroniques constitutionnelles et acquises sévères.
10. Hémophilies et affections constitutionnelles de l'hémostase graves.
11. Insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves, cardiopathies congénitales graves.
12. Insuffisances médullaires et autres cytopénies chroniques.
13. Insuffisance respiratoire chronique grave : BPCO, asthme grave.
14. Maladie d'Alzheimer et autres démences.
15. Maladies chroniques actives du foie (hépatite B ou C) et cirrhoses.
16. Maladie coronaire : infarctus du myocarde.
17. Maladies métaboliques héréditaires nécessitant un traitement prolongé spécialisé.
18. Mucoviscidose.
19. Maladie de Parkinson.
20. Néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique primitif (insuffisance rénale).
21. Paraplégie.
22. Polyarthrite rhumatoïde évolutive.
23. Suites de transplantation d'organe.
24. Sclérose en plaques.
25. Scoliose.
26. Structurale évolutive.
27. Spondylarthrite grave.
28. Tuberculose active, lèpre.
29. Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique.
30. Vascularites, lupus érythémateux systémique, sclérodermie systémique.

Quelles sont les aides existantes en cas d'invalidité ?

Vous souffrez d'une maladie invalidante ? Sous conditions, vous pouvez bénéficier d'aides comme :

• La prise en charge intégrale de vos soins médicaux par la Sécurité sociale (exonération du ticket modérateur) en cas de reconnaissance en ALD de votre pathologie.
• L'allocation aux adultes handicapés (AAH).
• La carte mobilité inclusion (CMI), mention invalidité.
• L'allocation supplémentaire d'invalidité (Asi).
• La prestation de compensation du handicap (PCH).

Conseil : Même si votre maladie invalidante est reconnue comme ALD exonérante, l'Assurance maladie ne prend pas tout en charge. Il vous reste à payer :

• La participation forfaitaire de 1 € par consultation ;
• La franchise de 0,50 € par boîte de médicament, 2 € par transport médicalisé ;
• Le forfait hospitalier de 20 € par jour ;
• Les éventuels dépassements d'honoraires.

Certains de ces frais de santé, comme les dépassements d'honoraires ou le forfait hospitalier peuvent être pris en charge par votre mutuelle handicap. Utilisez notre comparateur gratuit en ligne pour trouver la meilleure mutuelle pour personne handicapée.