Contrôle technique : comment réduire les frais et éviter la contre-visite ?

contrôle technique automobile

Le contrôle technique automobile est généralement perçu comme une contrainte et un prétexte à des dépenses supplémentaires. Le contrôle technique est obligatoire depuis 1992. Il est possible de réduire les frais engendrés par celui-ci en suivant quelques conseils.

Le contrôle technique est une obligation

Obligatoire depuis le 1er janvier 1992, le contrôle technique est une mesure préventive destinée à améliorer la sécurité sur les routes françaises. Réglementé par le Code de la Route, le contrôle technique a pour objectif d'analyser les principaux organes de votre véhicule et de contrôler son état de marche. Lorsque votre voiture est soumise à un contrôle technique, celui-ci peut être favorable ou défavorable :

  • sa validité est valable 2 ans,
  • son refus est valable 2 mois : le refus octroyé lors de la 1ère visite de votre véhicule oblige à une contre-visite afin de valider le contrôle.

Tout propriétaire ne respectant pas la réglementation et roulant sans contrôle technique valable peut alors recevoir une contravention de 4ème classe, atteignant un montant de 135 euros. Ce montant est applicable aussi bien en cas d'absence de contrôle technique que de contrôle technique périmé.


Un contrôle technique pour chaque type de véhicule

Il existe plusieurs variantes du contrôle technique, chacun étant adapté aux différents types de véhicules:

  • le contrôle technique voiture pour les quatre roues d'un poids total en charge (PTAC) inférieur à 3.5 T,
  • le contrôle technique pour les voitures de collection ou véhicule de plus de 30 ans. Ce type de contrôle permet de pouvoir limiter et espacer les contrôles,
  • le contrôle technique GPL destiné aux véhicules roulant au GPL,
  • le contrôle technique de camping car,
  • le contrôle technique de véhicule utilitaire,
  • le contrôle technique pour les poids lourds.

Véhicules dispensés du contrôle technique

Certains véhicules ne sont pas soumis au contrôle technique :

  • les véhicules et matériels spéciaux des armées,
  • les véhicules immatriculés dans les séries diplomatiques ou assimilées et dans la série spéciale FFECSA (Forces françaises en Allemagne),
  • les voitures sans permis,
  • les véhicules qui circulent avec une carte W (dite "carte de garage", circulation du véhicule à titre provisoire)
  • les motos : cette catégories fait l'objet de nombreuses discussions et risque d'être supprimée des véhicules dispensés du contrôle technique

Contrôle technique : à quelle fréquence ?

La fréquence du contrôle technique varie en fonction du type de véhicule, de son âge et de la date du dernier contrôle technique. Pour les voitures particulières, les camionnettes ou encore les véhicules automobiles spécialisés, vous devez effectuer le contrôle technique :

  • 4 ans après la 1ère mise en circulation
  • puis par la suite, tous les 2 ans pour un renouvellement

Pour des véhicules utilitaires :

  • 3 ans après la 1ère mise en circulation
  • puis tous les 2 ans pour un renouvellement

Pour les voitures de collection :

  • 5 ans après la date de la première visite technique périodique

Pour les poids lourds :

  • 1 an après la date de la 1ère immatriculation du véhicule et 6 mois pour les véhicules de transport en commun
  • puis tous les ans pour un renouvellement

Si vous souhaitez vendre votre véhicule, vous devez alors fournir à l'acheteur une attestation de contrôle technique valide de moins de 6 mois.

Bon à savoir

La préparation adéquate pour un contrôle technique permet non seulement d'éviter des coûts supplémentaires, mais aussi de gagner du temps. Les automobilistes se demandent souvent combien de temps dure une telle procédure. Une compréhension précise de la durée typique d'un contrôle technique peut faciliter le processus et rassurer ceux qui s'inquiètent de l'interruption potentielle de leur emploi du temps.

Quels sont les points de contrôle ?

Le contrôle technique est un contrôle visuel (parfois assisté par un automate) qui ne nécessite pas de démontage. Ce contrôle comporte 124 points, liés à la sécurité et à l'environnement. Les points suivants peuvent être contrôlés selon le type de véhicule :

  • l'identification
  • le freinage
  • la visibilité
  • la direction
  • l'éclairage et la signalisation
  • la structure et la carrosserie
  • la liaison au sol
  • les organes mécaniques
  • l'équipement
  • la pollution et le niveau sonore
  • l'installation de gaz carburant
  • le contrôle antipollution

A la suite de ce contrôle, le PV du contrôle technique mentionnant les défauts identifiés et la mention favorable ou défavorable doit vous être remis. Dans le cas d'une mention défavorable, votre véhicule doit alors être soumis à une contre-visite dans les deux mois suivant la réception du PV. Parmi les 124 points de contrôle, 72 sont soumis à une obligation de validité et peuvent donc faire l'objet d'une contre-visite de vérification.

Comment éviter la contre-visite ?

Pour éviter la contre-visite, effectuez un pré-contrôle de votre véhicule. Notez que les points de contrôles bloquants et nécessitant un deuxième contrôle sont souvent les suivants : l'éclairage et la signalisation, le freinage et les pneumatiques. Vous pouvez par exemple facilement vérifier l'état de vos pneus avec l'aide du témoin d'usure ou plus simplement à l'aide d'une pièce de 1€ : si les étoiles gravées sur le bord de votre pièce sont visibles, vous pouvez changer votre pneu ! Remarquons cependant que cette technique manque quelque peu de précision.

Combien coûte un contrôle technique ? Nécessitant en moyenne de 30 à 45 minutes, le prix d'un contrôle technique est libre. Le prix du CT peut ainsi varier de 50 à 90 euros pour une voiture légère, essence ou diesel, avec une contre-visite pouvant coûter jusqu'à 25 euros. Certaines enseignes incluent cependant la contre-visite éventuelle dans le forfait payé lors de votre 1ère visite. Ainsi, n'hésitez pas à faire contrôler votre véhicule par un garage ou à vérifier vous-même ces quelques éléments avant votre contrôle technique, afin de limiter vos dépenses ultérieures.