L'e-constat

La Fédération Française des Sociétés d'Assurance (FFSA) et le Groupement des Entreprises et le Groupement des Entreprises Mutuelles d'Assurance (GEMA) ont annoncé ce matin en conférence de presse le lancement officiel du e-constat à partir du 1er décembre, disponible pour tous.

Les dessins approximatifs et les gribouillis c'est fini ! Dès ce 1er décembre, en cas d'accident, les automobilistes pourront remplir un e-constat sur tablette ou smartphone, via une application disponible sur Google Play et Apple Store. Sur le même modèle que le constat papier, elle permettra donc à l'accidenté de déclarer directement à son assureur les dommages matériels.

L'e-constat est utilisable lors d'un accident n'ayant pas entraîné de dommages corporels, entre deux véhicules terrestres à moteur, immatriculés et assurés en France, ou pour un seul véhicule accidenté. On renseigne ses informations personnelles, on fait un croquis, on y associe des photos et on signe l'e-constat au doigt sur l'écran du smartphone ou de la tablette. On peut même géolocaliser le lieu de l'accident. On reçoit ensuite une confirmation de la saisie par sms et le constat voiture amiable en version PDF par mail. Si vous n'avez pas de smartphone, la version papier est bien sûr toujours valable.


Un bon point pour l'e-constat : les délais de transmission des documents étant raccourcis, les délais de traitement le seront aussi, et ainsi l'expertise, la prise en charge et le remboursement seront plus rapides (48 heures en moyenne pourraient être gagnées). Autre point qui ravira les assureurs : la réduction des fraudes, grâce aux photos associées au e-constat.

“Tout le monde est gagnant, autant l'assuré que l'assureur car ce système est plus efficace“, affirme Bernard Spitz, président de la FFSA, qui précise également qu'un accord des assureurs a été signé avec la CNIL pour le respect des données personnelles.

Le constat fête donc ses cinquante ans avec innovation ; et en devant électronique, il permettra ainsi au million et demi d'accidents matériels enregistré chaque année de passer à l'ère digitale.

« Mais si des assurés restent attachés au papier, nous laisserons le choix. Aux Pays-Bas où le e-constat a également été développé en 2012, seuls 5 % des assurés l'utilisent », explique Pascal Demurger, président du GEMA et vice-président de l'AFA (Association française de l'assurance).

Alors, constat papier ou e-constat, à vous de choisir !