À l’approche du congrès annuel de la Société Française de Chirurgie Hanche et Genou à Lille, un sujet très actuel interpelle : l’engouement pour les prothèses de genou n’occulte-t-il pas des dangers réels et trop souvent minimisés ? S’il est indéniable que cette chirurgie peut améliorer la vie de patients, il est important d’aborder ses revers et de la replacer dans son contexte de dernier recours.

Prothèses de genou : la face cachée d’une intervention banalisée

Augmentation des opérations de prothèse de genou

En France, plus de 100 000 prothèses de genou sont posées chaque année, un chiffre en constante augmentation face au vieillissement de la population. Cette intervention s'est imposée comme une réponse quasi systématique à l'arthrose et autres dégénérescences articulaires, laissant croire à une solution miracle accessible à tous.

La communication autour de la pose de prothèse de genou met en avant ses avantages, garantissant une mobilité sans douleur et une amélioration significative de la qualité de vie. Pourtant, derrière cette image idéalisée se cache une réalité plus sombre : les revers et les échecs de cette intervention, loin d'être marginaux, demeurent largement sous-estimés.


En effet, la physiologie du genou est tout sauf une simple mécanique, et recèle des complexités que la science n'a pas encore entièrement décryptées. La pose d'une prothèse, loin d'être une opération anodine, s'apparente à un pari dont les résultats ne sont jamais garantis.

Prévalence des complications et douleurs chroniques

Une étude française révèle que 20 % des patients implantés d'une prothèse de genou subissent des maux chroniques post-opératoires.

Ce taux préoccupant s'ajoute aux cas de révisions chirurgicales nécessaires en raison de complications médicales, d'infections nosocomiales et d'autres incidents. Plus grave encore, certains patients voient leurs douleurs préopératoires s'intensifier après l'intervention, un aspect rarement évoqué lors des consultations préalables.

Cette situation, loin d'être anecdotique, occasionne une souffrance aiguë chez les personnes malades et suscite un sentiment d'injustice face à des promesses non tenues. En outre, les interventions se multiplient, sans réel contrôle externe, laissant la décision entre les mains des chirurgiens.

Pour prendre en charge les soins additionnels nécessaires, une bonne complémentaire santé est essentielle. Il existe heureusement sur le marché une large gamme de formules adaptées aux besoins individuels, aussi bien en termes de couverture que de tarifs.

A retenir : 
  • Le recours accru aux prothèses de genou soulève des inquiétudes quant à la banalisation de cette intervention.
  • Malgré ses bienfaits vantés, le taux de complications et de douleurs chroniques reste alarmant, souvent minimisé lors des consultations préopératoires.
  • L'orthopédie, loin d'être une simple mécanique, demeure une science complexe. En France, le manque de contrôle externe laisse la voie libre aux chirurgiens, soulevant des questions sur la prise de décision rationnelle et éthique.