Les Français détiennent un ou plusieurs contrats d'assurance qui couvrent leur voiture, leur logement, etc. Pourtant, la quasi-totalité des souscripteurs en ignore le contenu exact. C'est le cas des clauses méconnues, qui permettrait à 95 % des assurés d'obtenir plusieurs milliers d'euros d'indemnisation supplémentaire en cas de sinistre. Explications.

Comment maximiser son indemnisation grâce aux clauses méconnues d’assurance

Une méconnaissance qui coûte plusieurs milliers d'euros aux assurés

Bien que les experts recommandent régulièrement de lire attentivement les détails d'un contrat d'assurance avant de le signer, très peu de personnes le font vraiment. Ce manque de vigilance est pourtant pénalisant à plusieurs titres.

Le plus souvent, en cas de survenue d'un sinistre, de petites clauses cachées peuvent justifier un refus de dédommagement par la compagnie.

C'est la douche froide pour le souscripteur, qui se retrouve à assumer les dépenses de soins, de réparation du véhicule, de remise en état de son domicile, etc.

Mais il existe d'autres situations tout aussi préjudiciables, qui empêchent les assurés de toucher la somme qui leur est réellement due.


Il s'agit des « clauses méconnues » des contrats d'assurance qui, en théorie, leur donnent droit à une indemnisation.

Mais par manque d'information, ces derniers ne réclament pas leur dû, et les assureurs s'abstiennent de communiquer sur le sujet.

Les sommes en jeu sont pourtant non négligeables.

Selon un professionnel du secteur, les assurés pourraient quadrupler le montant des dédommagements en mettant en avant les bons arguments.

Ces clauses existent notamment dans les contrats d'assurance habitation, et doivent être activées à la suite d'un cambriolage, d'un dégât des eaux, d'un incendie ou de dégradations causées par des intempéries, un mouvement des sols ou une vague de sècheresse.

Un moyen d'obtenir des indemnisations supplémentaires

Les spécialistes rappellent que l'expert mandaté par la compagnie d'assurance après un sinistre défend avant tout ses intérêts.

Ce dernier va par conséquent évaluer les dégâts en tâchant de minimiser la somme à payer par l'assureur. Il est ainsi préférable de s'adresser à un expert d'assuré, qui fera jouer sur toutes les clauses méconnues pour maximiser l'indemnisation :

  • La clause « déplacement de mobilier » rembourse les frais engendrés si les meubles sont déplacés dans une autre pièce. Par exemple, en cas de fuite d'eau, tous les meubles de la pièce sinistrée doivent être transférés ailleurs dans le logement le temps des travaux. Si cette opération rend une autre pièce du logement non utilisable, cela crée une « perte d'usage additionnelle ».
  • La « mesure conservatoire » couvre les frais engagés pour les réparations immédiates, comme appeler un plombier pour colmater une fuite après un dégât des eaux ou remettre leur intérieur en état après un cambriolage
  • La « perte d'usage » indemnise l'impossibilité pour l'assuré de jouir normalement d'un bien (pièce de la maison, objet) en raison du sinistre, par exemple si la pièce inondée est inhabitable pendant la durée des travaux à la suite d'un dégât des eaux.

Attention, il n'est pas possible de cumuler les indemnisations associées à ces différentes clauses.


Une lecture attentive du contrat d'assurance est indispensable pour vérifier la prise en charge de chaque type de situation et les modalités, et le cas échéant, de fournir les justificatifs pour chaque dépense.

A retenir : 
  • 95 % des assurés ignorent les « clauses méconnues » de leurs contrats d'assurance.
  • Ces clauses permettent potentiellement d'obtenir plusieurs milliers d'euros de dédommagement supplémentaire en cas de sinistre.
  • Les experts recommandent de lire attentivement les contrats d'assurance et de faire appel à un expert d'assuré pour maximiser l'indemnisation.
  • Il est important de s'informer sur les différentes clauses méconnues et de fournir les justificatifs nécessaires pour chaque dépense.