La rougeole : symptômes, traitement et prise en charge du vaccin

La rougeole

La France connaît une recrudescence de la rougeole depuis 2008. Selon les données de l'Institut de Vielle Sanitaire, ce virus s'est propagé depuis le début de l'année 2010 durant laquelle plus de 2000 cas ont été répertoriés. Cette maladie qualifiée d'« infantile », n'est pourtant pas si bénigne. Elle peut s'avérer grave, voire mortelle dans certains cas.
Quels sont les symptômes et les complications de la rougeole ?
Quels sont les traitements préconisés ? Comment est-elle prise en charge ?

Les symptômes et les complications de la rougeole

Fortement contagieuse, la rougeole est une maladie virale liée au paramyxovirus, responsable de nombreuses affections respiratoires.


Modes de contamination et symptômes

Fréquente chez les enfants, la rougeole est répertoriée comme une maladie infantile. Elle peut cependant survenir à n'importe quel âge. Sévissant sous forme d'épidémie, notamment en hiver et au printemps, cette maladie se transmet dans l'air par propulsion de gouttelettes de salive des personnes infectées (éternuement, toux, mouchage, contact avec des mains ou objets souillés par le virus…).

La rougeole est contagieuse dans les 5 jours précédents l'éruption cutanée. Le virus n'est plus présent dans le sang les 4 jours suivants.

Outre une fatigue généralisée, les symptômes de la rougeole sont :

  • une fièvre élevée ;
  • une conjonctivite et/ou un œdème des paupières ;
  • écoulement nasal ;
  • toux ;
  • diarrhée ;
  • douleurs abdominales ;
  • perte d'appétit ;
  • nausées ;
  • des petites taches blanches sur les faces internes des joues (le signe de kôplik) 3 à 4 jours avant l'éruption cutanée ;
  • une éruption cutanée caractérisée par des petites taches rouges en relief et disposées en plaque apparaissant dans un premier temps derrière les oreilles, et se propageant ensuite au visage, au cou, au thorax et aux membres inférieurs.

Les complications possibles

Sur les 859 cas identifiés en 2012 hors épidémie, 3 ont présenté des cas d'encéphalite et 32 pneumopathies graves. Ces complications touchent plus généralement :

  • les enfants souffrant de mucoviscidose, de malnutrition sévère, de malformation cardiaque ou sous traitement lourd (chimiothérapie, corticoïde) ;
  • les nouveaux-nés et les nourrissons ;
  • les enfants en bas âge vivant en zones tropicales et subtropicales.

Ces complications se manifestent sous forme d'affections ORL fréquentes (otites ou laryngites), de bronchites ou de pneumopathies, de rougeoles pulmonaires malignes, de pneumopathies séquellaires, de staphylococcies pulmonaires, de broncho-pneumopathies bactériennes, ou d'encéphalites aiguës morbilleuses … Plus d'informations sur ces complications sont disponibles sur le site social-santé.gouv.fr.


Les traitements curatifs et préventifs

La prévention demeure le meilleur traitement contre la rougeole. Si toutefois, la maladie est diagnostiquée, un traitement curatif est indiqué.

La maladie déclarée

Le traitement symptomatique prévoit les mesures habituelles pour lutter contre la fièvre, les douleurs, la déshydratation et la fatigue. Les antibiotiques ne sont préconisés que si une surinfection bactérienne est diagnostiquée. L'hospitalisation est évitée sauf dans des cas de complications graves ou de terrain à risque.

En prévention

Seul le vaccin ROR, Rougeole-Oreillons-Rubéoles, constitue un traitement préventif. Recommandé chez tous les enfants, ce vaccin est inoculé en 2 injections ; la première est administrée entre 12 et 15 mois, la seconde en rappel est prévue 2 à 5 ans plus tard.

La prise en charge

Dans le cadre de la rougeole, la consultation chez le médecin et les médicaments sont pris en charge par l'Assurance maladie . Ces frais sont également pris en charge par la complémentaire santé si l'assuré a souscrit un tel contrat et que celui-ci le prévoit. Depuis 2010, dans le cadre de la campagne de prévention, le vaccin ROR est gratuit pour les enfants âgés de 17 ans maximum. Pour les autres assurés, l'Assurance maladie prend en charge le vaccin à hauteur de 65 %.


Afin de bénéficier de la prise en charge du vaccin ROR, le médecin traitant doit le prescrire par ordonnance nominative. La plupart du temps, seule l'ordonnance et la carte vitale sont nécessaires en pharmacie pour bénéficier de cette gratuité. Si le vaccin n'est pas remis gratuitement, il sera néanmoins remboursé à 100 % par la caisse d'Assurance Maladie selon la procédure habituelle.

Une mutuelle santé peut jouer un rôle essentiel dans la prise en charge des frais liés à la vaccination contre la rougeole. En effet, bien que les vaccinations soient souvent remboursées en grande partie par la sécurité sociale, il peut subsister des coûts résiduels, tels que des frais administratifs ou la participation de l'assuré. Dans ces situations, une mutuelle santé peut intervenir en complément, couvrant ces dépenses supplémentaires pour garantir que les individus puissent accéder à une protection efficace