Les garagistes devront proposer des pièces détachées d'occasion

À partir du 1er janvier 2017 les garagistes seront dans l'obligation de proposer à leurs clients des pièces détachées d'occasion comme alternative aux pièces neuves. Cette mesure a pour but de favoriser l'économie circulaire et de faire baisser la facture des consommateurs.

Dès le 1er janvier 2017 tous les garagistes devront proposer à leurs clients des pièces détachées d'occasion. Ces dernières seront récupérées dans les casses, désormais appelées « centre de véhicule hors d'usage » et seront donc vérifiées, recyclées, répertoriées et classées avant d'être vendues.

« Economiser des ressources non renouvelables »

Le ministère de l'Ecologie explique que « Cette mesure vise à économiser des ressources non renouvelables, de l'énergie et de la matière première en réemployant des équipements devenus sans usage mais encore fonctionnels ». En toute logique, cela devrait également permettre de faire baisser la note du consommateur qui ne cesse autrement d'augmenter entre le coût de la main d'œuvre et celui des pièces neuves.


Le décret 2016-703 entre dans le cadre de la loi de transition énergétique de Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement.

Il vous sera ainsi possible de changer d'occasion votre pare-chocs, les optiques de votre voiture, les vitrages non collés, les pièces de carrosserie amovibles ou encore la boite de vitesse, le moteur… En revanche le garagiste ne pourra vous proposer des pièces ayant trait à la sécurité comme les plaquettes de frein.

Des réactions opposées chez les professionnels

Tous les professionnels ne sont pas convaincus par cette mesure. Selon le secrétaire général de la FNAA (Fédération Nationale des Artisans de l'Automobile), Aliou Sow, ce décret vient « s'immiscer dans la relation client/prestataire ». Mais, surtout, il craint que le personnel des centres agréés « n'aura pas forcément l'expertise nécessaire » pour choisir les pièces d'occasion, ce qui pourrait poser un « souci de fiabilité ».

D'un autre côté Maxime Richaud, le directeur Careco Paris, a un tout autre avis : « Nous sommes heureux de voir qu'il y a un décret. On met la lumière sur la pièce de réemploi dans le cadre de l'économie circulaire. Aujourd'hui, le meilleur recyclage c'est la réutilisation » dit-il. « Chez nous, la sélection des pièces répond à un cahier des charges scrupuleux. Nos experts internes font un premier tour visuel du véhicule et des pièces, testent le moteur, le compresseur, puis passent au démontage » ajoute-t-il. Il estime que cela permettra aux clients de « faire des économies de 50 à 70% ».