Rappel : définition d'une chambre d'hôtes

Une chambre d'hôtes est une chambre proposée à la location touristique, située à l'intérieur même de l'habitation du propriétaire. Cette chambre doit offrir au minimum 9 m², tout comme une hauteur sous plafond de 2,20 m. Meublée, elle est prête à l'usage, c'est-à-dire avec draps et serviettes de bain mis à disposition. L'hôte doit pouvoir accéder à des toilettes, une salle d'eau, mais aussi bénéficier d'un petit-déjeuner.

Selon les chiffres publiés par le secteur des gîtes, la France comptait début 2023 plus de 60 000 chambres d'hôtes gérées par 21 500 loueurs. Le taux d'occupation de ces chambres se situe autour de 30 % soit 110 jours par an. Le chiffre d'affaires envisageable est extrêmement variable. Il est déterminé par l'attractivité touristique de la région, le cachet de la maison ou encore la qualité de l'accueil. Il se situerait entre 5 000 et 10 000 € par chambre.


L'assurance habitation pour une chambre d'hôtes est-elle obligatoire ?

Votre commune ou votre maison se prêtent à l'ouverture d'une chambre d'hôtes, mais avant de vous lancer, vous vous interrogez sur l'impact en matière d'assurance ? La loi n'impose pas d'assurance spécifique aux loueurs de chambre d'hôtes. Pour autant, il est indispensable de vous couvrir face aux risques liés à cette activité. Vous devez pouvoir compter sur une prise en charge des dommages subis par vos clients ou occasionnés par eux. Sans assurance adaptée, vous devrez assumer sur vos deniers personnels l'indemnisation des victimes, voire les réparations nécessaires.

Les solutions

Vous possédez certainement une assurance habitation(*), cependant celle-ci ne couvre pas les risques liés à l'hébergement touristique. Ce dernier est considéré comme une activité professionnelle ne rentrant pas dans le champ d'application de l'assurance habitation classique. Deux solutions s'offrent à vous pour obtenir la couverture indispensable de votre activité.

L'extension de garantie

Cette solution adaptée à l'ouverture d'une seule chambre d'hôte consiste à contacter votre assureur pour souscrire une extension de garantie à votre assurance multirisque habitation. Cette souscription doit, a minima, permettre d'adapter votre garantie responsabilité civile à l'accueil d'hôtes. Votre responsabilité civile couvre les dommages causés à autrui par :

  • Imprudence ou négligence.
  • Tout objet vous appartenant ou à votre usage suite à un emprunt ou une location.
  • Vos enfants mineurs.
  • Toutes personnes majeures vivant régulièrement sous votre toit, indiquées à l'assureur.
  • Vos animaux de compagnie.

S'il a le mérite de la simplicité, cet avenant au contrat a pour principal inconvénient de ne permettre qu'une extension de la responsabilité civile. Les risques directement liés à l'exploitation de la chambre d'hôtes ne sont pas couverts.


La souscription d'une assurance spécifique

De nombreux assureurs proposent une assurance hôtellerie adaptée aux besoins des loueurs de chambres d'hôtes. Ces contrats ont l'avantage d'offrir une couverture taillée sur mesure pour cette activité. C'est LA solution à privilégier pour exploiter sereinement votre activité de chambre(s) d'hôtes.

(*)Si ce n'est pas le cas, nous vous le conseillons très fortement avec ou sans chambre d'hôtes !

Quelles garanties choisir pour ouvrir une chambre d'hôtes ?

Lorsque vous souscrivez un contrat d'assurance pour chambres d'hôtes, ce dernier doit couvrir au mieux les risques spécifiques à ce type d'hébergement :

  • Le vol de votre fonds de caisse.
  • Les dégradations commises par les hôtes.
  • Les chutes et autres accidents corporels.
  • Les intoxications alimentaires.
  • Le vol ou la dégradation des biens des hôtes, y compris de leur véhicule.

Cas particuliers d'activités proposées.

Si vous envisagez de proposer à vos hôtes des activités durant leur séjour, vous devez aborder ce point avec votre assureur. Selon leur nature ou les risques particuliers qu'elles impliquent, il vous faudra souscrire une garantie spécifique. C'est le cas notamment si vous donnez aux hôtes accès à votre piscine.

Comment déclarer ses chambres d'hôtes à son assurance ?

Pour déclarer vos chambres d'hôtes à votre assureur, il vous suffit de le contacter par téléphone ou de vous rendre dans une de ses agences physiques. Peu importe votre choix (extension de garantie de votre assurance habitation ou souscription d'une assurance spécifique), soyez le plus précis possible. Votre couverture doit absolument correspondre aux risques réels pour être mise en place à la date d'ouverture de votre chambre d'hôtes.


Vous l'avez compris, le volet assurance de votre chambre d'hôtes n'est pas à négliger. Spécialiste de l'assurance, nous mettons à votre disposition notre comparateur d'assurances multirisques professionnelles. Ce dernier peut vous aider à trouver une solution adaptée à votre activité d'hébergement. Gratuit, sans engagement, ce comparateur vous garantit une offre répondant à vos attentes.

Questions fréquentes sur l'assurance chambre d'hôte

Je pense demander une extension de garantie de mon assurance habitation pour couvrir mon activité chambre d'hôtes. Ma cotisation va-t-elle augmenter ?

Oui ! Toute extension de garantie implique la couverture de risques supplémentaires par votre assureur, donc une augmentation de votre prime d'assurance.

Je propose une balade en rivière à mes hôtes, c'est-à-dire hors de ma propriété. Dois-je prendre une garantie spécifique ?

Il est fortement recommandé de disposer d'une assurance couvrant toutes vos activités proposées. Contactez votre assureur, ce spécialiste saura vous confirmer si la prise en charge de celles-ci est dans votre contrat actuel ou vous proposer une solution adaptée.

Le chien de mon voisin a mordu un de mes hôtes. Suis-je responsable ?

Non ! L'article 1243 du Code civil stipule que « Le propriétaire d'un animal, ou celui qui s'en sert, pendant qu'il est à son usage, est responsable du dommage que l'animal a causé, soit que l'animal fût sous sa garde, soit qu'il fût égaré ou échappé. » Votre voisin est donc responsable. C'est à sa garantie en responsabilité civile d'indemniser la victime.