
Depuis quelques mois, dans le secteur de l'assurance-vie, tout le monde en parlait : le lancement des contrats euro-croissance et vie génération. Cela fait un mois que les vie-génération ont démarré, et comme annoncé fin septembre, le contrat euro-croissance éclot.
C'est Predica, la filiale assurance vie de Crédit Agricole Assurances qui est la première à se lancer sur la voie de l'euro-croissance. Nommé " Objectif programmé ", il est distribué depuis le 13 octobre par le biais des contrats multi-supports haut de gamme des banques privées LCL et Crédit Agricole. Au Crédit Agricole, ce sont les contrats Floriane et Espace Liberté 2. Et chez LCL, ce sont les contrats Lionvie Rouge Corinthe (1, 2 et 3) et Acuity.
Ce nouveau support donne à l'épargnant la possibilité de varier les placements entre les unités de compte, les fonds en euros et l'euro-croissance. Selon le profil et les souhaits du client, la souscription des contrats de l' « Objectif programmé » est basée sur une garantie partielle ou totale du capital (de 80% à 100%), à une échéance déterminée par le souscripteur; mais contrairement au fonds en euros où c'est à tout moment, la durée est modulable par le client et est comprise entre 8 et 40 ans. Le rachat est donc interdit pendant les huit premières années. Et en cas d'autorisation de retrait avant échéance, ce sera un retrait en valeur de marché, donc une possibilité de perte de capital. En contrepartie, les rendements seront à priori supérieurs à ceux du fonds en euros.
« Avec le lancement d'Objectif programmé, Predica répond, dans le contexte actuel de taux bas, à la nécessité de proposer aux clients qui le souhaitent de nouvelles solutions innovantes dont les perspectives de rendement sont supérieures à celle du fonds euros», affirme Predica. Cependant, certains assureurs estiment qu'étant donné le marché actuel, la différence de rendement ne serait que « de l'ordre de 0,3 % ». Ces contrats sont soumis au régime fiscal de l'assurance vie. Mais afin de favoriser la souscription, ce sera possible de transformer au sein de la même compagnie son contrat existant en multi-supports avec fonds euro-croissance sans perte d'antériorité fiscale, sous réserve d'un transfert minimal de 10% sur ce fonds. Les frais d'arbitrage de 0,50% sont prélevés dans ce cas, et les frais annuels de gestion du fonds s'élèvent à 0,80%.
« L'assurance-vie du XXIème siècle », comme disent certains, a pour but d'apporter plus de souplesse aux assureurs en termes d'allocation d'actifs, et est soutenue par la FFSA et les grands assureurs. Et même si d'aucuns sont dubitatifs, la baisse des marchés boursiers pourrait jouer en la faveur du contrat euro-croissance à long terme, et donc en celle des épargnants.