Vous commencez certainement à entendre parler des voitures autonomes, qui devraient à l’avenir être de plus en plus présentes sur nos routes. Mais il existe plusieurs types de nouveaux véhicules : semi-autonomes, connectés… comment se différencient-ils ?

Les voitures connectées

Elles représentent un tiers des véhicules vendus depuis 2015. D'ici 2018, elles devraient représenter 68% des ventes. Le nombre croissant et important de voitures connectées a permis de mettre en avant plusieurs difficultés :

  • les pannes électroniques,
  • les nouvelles garanties à prévoir pour les assureurs,
  • la mise en place, dans le futur, de nouveaux réseaux de réparateurs agréés.

Selon une étude de Dekra Automotive, 80% des Français trouvent que les voitures connectées « offrent plus de divertissements ». Quand les sondés évoquent ce qu'ils veulent dans leur véhicule :

  • 28% veulent du wifi,
  • 20% désirent un système audio perfectionné,
  • 10% aimeraient pouvoir diffuser des films à leurs passagers.

Mais il n'y a pas que le divertissement qui intéresse les Français dans la voiture connectée : 73% d'entre eux pensent que ce dispositif « permet de mieux estimer l'état du véhicule » et 63% espèrent que ces nouveaux véhicules « amélioreront la sécurité routière ». Au niveau des « équipements utiles », les sondés mettent en avant le GPS (64%), la caméra de recul (61%), le verrouillage à distance, ainsi que la géolocalisation et l'appel de secours qui intéressent 50% des Français.


Le marché des voitures connectées devrait atteindre les 14 milliards de dollars en 2017 et grimpera jusqu'à 55 milliards en 2022.

Les voitures semi-autonomes

Concrètement, les voitures semi-autonomes sont des véhicules équipés en technologies d'aides à la conduite :

  • aide au freinage d'urgence,
  • stationnement automatique avec gestion de la direction,
  • régulateur de vitesse adaptatif sans intervention du chauffeur.


Comme le montre la vidéo ci-dessus, la nouveauté pour le conducteur est surtout de ne plus toucher le volant ou freiner, puisque le régulateur de vitesse permettait déjà d'avoir les pieds libres. Les véhicules semi-autonomes laissent la place au conducteur quand la situation est jugée dangereuse. Le vrai challenge est donc là : rester alerte et prêt à réagir. « Il y a cette inquiétude que plus les gens seront dépendants à la technologie, plus ils deviendront mauvais conducteurs » indique Nathaniel Beuse, responsable des voitures intelligentes pour la NHTSA (sécurité routière américaine).

Ce type de véhicule est encore rare sur les routes françaises : il représente seulement 3% du parc automobile.

Les voitures autonomes

Les voitures autonomes prévoient une autonomie totale du véhicule. Celles-ci ne sont pas encore mises en circulation (en dehors des tests) mais les premiers modèles devraient arriver en 2025. Selon les prévisions, elles représenteront environ 30% de la production mondiale en 2035.


Malgré le fait que ces véhicules ne soient pas encore disponibles pour le grand public, 80% des Français en ont déjà entendu parler, toujours selon Dekra Automotive. Il est à noter que pour le moment, 26% des sondés n'arrivent « absolument pas » à avoir confiance en ces véhicules.

Les 5 différents niveaux d'autonomie

La NTHSA a établi 5 niveaux d'autonomie pour les voitures, allant de 0 à 4, zéro représentant une voiture classique que l'on conduit entièrement et sans assistance, et 5 illustrant la voiture autonome complète. A quel niveau se situe votre véhicule ?

Niveau 0

Le conducteur a un contrôle total et exclusif du véhicule (freins, direction, accélération…).  Il n'est pas très récent, car les modèles de voitures en vente en général (neuf ou occasion) figurent au moins au niveau 1, notamment avec l'ABS et le régulateur de vitesse dont nos voitures sont équipées depuis les années 2000.

Niveau 1

Le pilote garde un contrôle total du véhicule, aidé par une certaine assistance. Exemple : le régulateur/limiteur de vitesse, l'assistance au freinage ou encore l'ABS (antiblocage des roues) sont des dispositifs courants sur les voitures, notamment l'ABS qui est obligatoire depuis 2003.

Niveau 2

Pour atteindre ce niveau, la voiture doit proposer l'automatisation d'au moins 2 fonctions primaires du véhicule (freinage ou accélération, par exemple). Dans les fonctions répandues, il y a l'aide au stationnement mais aussi la détection de franchissement de ligne.


Niveau 3

Dans certaines conditions, le conducteur peut céder le contrôle complet du véhicule et toutes ses fonctions primaires. Le pilote reprend la main quand les conditions de circulation, ou météorologiques, ne permettent plus l'autonomie de la voiture.

Niveau 4

Le véhicule gère entièrement la conduite sur la totalité du trajet. Le conducteur n'aura pas à intervenir, peu importe les conditions. La voiture peut donc se conduire seule, même en étant inoccupée, à la seule condition que la destination ait été, au préalable, clairement établie.

Le dernier niveau est donc celui qui correspond à la voiture totalement autonome, synonyme de « voiture robot ».