Les voitures autonomes devraient arriver, sur nos routes, d’ici 2025. Il est estimé qu’en 2035, elles représenteront 30% de la production mondiale. Mais qu’est-ce qu’une voiture autonome ? Qu’offrent-elles ? Découvrez notre dossier spécial voiture autonome, pour tout comprendre et ne rien manquer de ce sujet d'avenir.

Dossier Spécial
  • » Les différents types de voiture autonome
  • » Où en sont les tests ?
  • » Qui fait quoi ?
  • » Quels changements pour l'assurance auto ?
  • » Quelle responsabilité en cas d'accident ?
  • » La réglementation en France et en Europe
  • » La réglementation dans les autres pays
  • » La gestion des données personnelles
  • » Quid du risque de cybercriminalité ?

Plus de sécurité

Une voiture autonome est un véhicule équipé d'un système de pilotage automatique, lui permettant de circuler sans intervention humaine et dans des conditions de circulation réelles. D'après les premières études, ces voitures offriraient 10 fois moins de risques que les véhicules actuels.


Elles participeraient donc à une baisse notable de la sinistralité routière. En effet, selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), chaque année, 1,2 million de personnes perdent la vie et 50 millions se retrouvent blessées, suite à un accident de la route. En parallèle, il est estimé que 95% de ces accidents sont provoqués par une erreur humaine. Voilà pourquoi la sécurité est un des moteurs de la voiture autonome.

Les véhicules autonomes, grâce à un GPS amélioré, sont capables de se repérer dans l'espace, à 3 centimètres près. Elles peuvent également calculer leurs itinéraires en prenant en compte diverses données, comme le niveau de carburant par exemple, afin de faire un détour par une station essence si c'est nécessaire. Mais l'anticipation de ces véhicules et leurs intelligences artificielles ne s'arrêtent pas là. Pour assurer la sécurité de ses passagers, et des autres utilisateurs, la voiture autonome est capable, par exemple, de :

  • s'adapter aux conditions météorologiques,
  • suivre précisément le Code de la route,
  • réagir face à un obstacle imprévu,
  • naviguer en toute sécurité au sein de la circulation,
  • ou encore s'adapter au revêtement de la chaussée.

Voici pourquoi les autorités placent beaucoup d'espoir dans les véhicules autonomes : afin de réduire le nombre de sinistres sur les routes.

Meilleure offre de mobilité

Les voitures autonomes seraient d'une grande aide pour toutes les personnes n'ayant pas accès à la conduite, comme les personnes handicapées. Il est à savoir qu'adapter un véhicule pour une personne à mobilité réduite à un coût non négligeable, puisque les prix peuvent atteindre les 100 000 euros et que les organismes d'aides ne vont pas au-delà des 15 000€. Ce qui ferme donc la conduite à une grande partie des personnes handicapées. Des tests pour les aveugles ou malvoyants sont également en cours aux Etats-Unis. Les femmes enceintes pourraient également voir les véhicules autonomes comme une aubaine, puisque la grossesse et ses aléas (complications, nausées, fatigue, ou vertiges) peuvent être de vrais obstacles à la conduite.

Le Big Data

Le Big Data (les « données massives »), aura une grande importance au sein des voitures autonomes. Ainsi, il y aura une gestion considérable des données informatiques et personnelles des utilisateurs par les véhicules autonomes. Se posent alors plusieurs interrogations quant à la gestion, à la réglementation et à l'utilisation de ces données par les sociétés de voitures autonomes. Le déplacement d'un véhicule nécessite un nombre d'informations qui se calcule en milliards, ce seront alors des algorithmes sophistiqués qui géreront ce flux de données.

La question de la cybersécurité est de mise, surtout avec le nombre de portes d'entrée qu'offrent les véhicules autonomes pour les pirates informatiques : capteurs, accès internet, GPS…. Les voitures autonomes pourraient alors se faire attaquer, ce qui pourrait potentiellement les « dérégler » et créer un véritable danger pour les utilisateurs. Des problèmes quant à la vie privée se posent également, notamment sur les trajets des utilisateurs qui seront intégrés au Big Data.

Une évolution de l'autopartage ?

Les voitures autonomes pourraient développer le secteur de l'autopartage. Par exemple, un utilisateur prendra un véhicule à un point A pour aller à un point B et le laissera là. Le véhicule ira seul du point B au point C, là où un autre usager l'attendra. Cela entraînera donc une baisse drastique du nombre de voitures, principalement en centre-ville, et donc représentera un geste considérable pour l'environnement.


Une étude du MIT (Massachussetts Institute of Technology) a démontré que 300 000 véhicules en autopartage suffisent à combler les besoins en mobilité de la population totale de Singapour, qui s'élève à 6 millions de personnes, en comptant seulement 15 minutes d'attente par réservation. Aujourd'hui, 800 000 véhicules sont détenus par seulement 12% de la population Singapourienne. Ce système pourrait s'avérer très utile dans des pays comme les Etats-Unis ou la Chine.

Les tarifs

Ce n'est pas un secret de polichinelle, les premiers véhicules autonomes devraient être onéreux. Le prix élevé s'explique notamment par les "options d'autonomie", comme les capteurs à 360 degrés, qui coûtaient plus de 65 000 euros en 2009. Aujourd'hui, leur prix a été revu à la baisse, pour atteindre environ 6 500 euros. Certaines entreprises travaillent actuellement sur des capteurs bien moins chers, d'une valeur de 100 à 500 euros.
 Tesla a quant à lui encore amélioré sa fonction Autopilot, option dont il équipe ses véhicules électriques, comme la Tesla S ou la Model 3. La nouvelle Classe S de Mercedes, toute équipée, devrait, quant à elle, atteindre les 100 000 euros. Ce sont donc les options d'autonomie et non la voiture en elle-même qui font le prix de la voiture autonome, puisque l'on peut installer ces options sur des voitures plus ou moins coûteuses. Néanmoins, cela représente encore un gros budget, mais la tendance est à la baisse et les tarifs seront probablement abordables d'ici 2025.