On n'est jamais à l'abri d'un accident de la vie courante et certains peuvent malheureusement avoir de lourdes conséquences. Afin de s'en prémunir, il peut être judicieux de contracter une assurance.

Protection Accidents de la vie

11 millions d'accidents de la vie courante chaque année

11 millions de personnes ont subi un accident de la vie courante en 2017 (derniers chiffres rendus public), selon Assurance Prévention, association regroupant des assureurs pour mener des actions préventives. Si la plupart de ces accidents sont bénins, ils sont responsables de 4,5 millions de passages aux urgences chaque année. Ces événements malheureux représentent la troisième cause de mortalité en France, après les cancers et les maladies cardiovasculaires et devant les accidents de la circulation. Les seniors et les enfants sont particulièrement touchés par ce type d'aléa.

Pour autant, moins d'un tiers des Français en étaient protégés par un contrat d'assurance en 2017, plus précisément une garantie des accidents de la vie courante (GAV). Peu connues, les GAV sont des contrats de prévoyance qui couvrent les dommages corporels pour un coût modéré suite à un accident de la vie quotidienne. Ces contrats entraînent le versement d'une indemnité s'il y a invalidité permanente ou décès de la victime.


Sont pris en charge dans le cadre de ces couvertures les dommages corporels relevant d'accidents domestiques ou survenus pendant les loisirs (voyage ou activité sportive, par exemple), faisant suite à une catastrophe naturelle (tempête, inondation, etc.) ou à une catastrophe technologique (événement provoqué involontairement par l'être humain ou consécutif à une activité humaine). Sont aussi pris en charge les accidents médicaux ou les accidents dus à un attentat ou à une agression.

Que couvre une Garantie Accident de la Vie ?

Au-delà du titulaire du contrat peuvent être couverts les enfants, le conjoint ou bien le partenaire lié par un PACS ou le concubin. Souvent, un âge limite est fixé pour souscrire une GAV (65 ans ou 75 ans selon les organismes d'assurances). Les personnes plus âgées peuvent toutefois se voir proposer un contrat avec des garanties restreintes ou un plafond d'indemnisation revu à la baisse.

Dans la quasi-totalité des cas, il n'y a pas de formalités médicales à remplir avant de souscrire une GAV. Si le titulaire du contrat est à l'origine de l'accident, il est couvert (par exemple, s'il se blesse lui-même de manière non-intentionnelle). Lorsque des enfants sont bénéficiaires, ils sont aussi couverts en cas d'accidents de la vie scolaire (que ceux-ci aient lieu à l'école ou ailleurs, en sortie scolaire, par exemple), pour les dommages qu'ils peuvent causer ou s'ils sont eux-mêmes victimes d'un accident de la vie courante sans qu'un tiers responsable ait pu être identifié.


Ce qui n'est pas couvert par une GAV

En revanche, les accidents du travail et les accidents de la circulation ne sont pas concernés par les GAV parce qu'ils relèvent d'indemnisations spécifiques. Si un décès survient après un accident de la vie, les préjudices moraux et économiques sont également pris en charge. Ne pas confondre GAV et complémentaire santé : la première prend en charge une invalidité permanente via une indemnisation des conséquences physiques et matérielles suite à un accident tandis que la seconde rembourse les dépenses de soins ou les frais médicaux.

Avant de souscrire une GAV, il est recommandé de lire avec la plus grande attention le contrat d'assurance et tout particulièrement les exclusions. En effet, ces polices ne couvrent pas, en règle générale, certaines activités ou certains sports dont la fréquence des accidents est plus élevée comme les sports aériens ou de combat, le parachutisme, la plongée sous-marine ou le saut à l'élastique.

Le cas de l'accident survenant à l'étranger

Les GAV sont opérantes au-delà du territoire national si l'accident survient dans d'autres pays de l'Union européenne, ainsi qu'en Suisse mais également dans le reste du monde à condition que la durée de séjour dans le pays soit inférieure à trois mois. C'est un expert qui évalue le montant de l'indemnisation suite à l'accident. Il se base sur le taux d'incapacité permanente de la victime. Pour ce faire, il prend en compte les conséquences financières (baisse des revenus, par exemple, parce que l'assuré ne peut plus travailler), esthétiques, d'agrément et les souffrances physiques et psychiques qui en résultent.


Le gros avantage de ces assurances est qu'elles permettent de se prémunir des contraintes financières liées aux accidents de la vie courante, certaines pouvant être particulièrement coûteuses. De plus, elles protègent les enfants et/ou le conjoint, le partenaire lié par un PACS ou le concubin en cas de décès à travers le versement d'un capital aux bénéficiaires.

Les différentes formules de GAV

En fonction de l'assureur, les GAV comprennent souvent deux types de formules. Une première formule couvre les risques les plus importants à travers un capital décès (jusqu'à 1 million d'euros), ouvre la possibilité d'un capital invalidité et intègre des garanties d'assistance.

Plus onéreuse, une seconde formule comporte en plus, en règle générale, un forfait hospitalisation et un forfait petits accidents. Attention à bien lire le contrat avant de finaliser l'achat d'une GAV, les propositions des organismes d'assurances étant hétérogènes. Enfin, certaines GAV sont assorties d'un label, les assureurs s'en réclamant s'étant engagés à un socle minimal de garanties.