Le moteur thermique est pointé du doigt pour la pollution qu’il engendre. Sa disparition ne relève donc plus de l’éventualité, mais d’une nécessité. Pour l’équipementier Bosch, cela s’annonce comme une véritable tragédie, tant le diesel représente l’essentiel de ses chiffres d’affaires. Petit à petit, l’entreprise allemande voit ses bénéfices se réduire.

Des mesures d'austérité sont à prévoir
L'entreprise allemande pourrait être contrainte, bien malgré elle, d'adopter des mesures d'austérité plus rudes que prévu. Alors que Bosch s'est déjà séparée de 2 500 de ses salariés basés en Allemagne, les probabilités qu'elle réitère l'opération sont élevées et, cette fois, 3 500 postes sont menacés. Ses prévisions en octobre dernier ne faisaient allusion qu'à 2 000 employés poussés vers la sortie en 2020 et 2021.
Les temps sont durs pour l'équipementier allemand. Son activité est, jusqu'ici, fortement dépendante du marché des voitures à motorisation thermique, en particulier les diesels.
Aujourd'hui, et alors que ces types de voitures ont progressivement déserté le trafic routier, l'entreprise a vu ses bénéfices d'exploitation accuser une baisse conséquente de -40 %, et ce, malgré un chiffre d'affaires stable.
Se spécialiser dans les équipements pour voiture électrique
Avec la disparition des voitures à motorisation essence et diesel, Bosch n'aura d'autre choix que de se réinventer et développer ses activités dans l'équipement des véhicules propres.
Mais d'après les explications du patron du groupe, M. Volkmar Denner,
Recentrer l'activité sur les nouveaux équipements ne résoudra pas les problèmes de suppression d'emploi, étant donné que la production, par exemple, d'une pièce pour la voiture électrique mobilise moins de travailleurs que celle d'une pièce pour voiture essence ou diesel.
Bosch se veut tout de même optimiste
En dépit de l'énorme défi qui l'attend, l'équipementier allemand refuse de se montrer défaitiste. De son propre aveu, M. Denner est convaincu que deux tiers des voitures neuves concernées par une assurance auto rouleront encore à l'énergie fossile au cours de la prochaine décennie.
Pour autant, cet optimisme ne l'empêche pas d'investir 1,2 milliard d'euros en 2020 dans la production d'équipements pour « voitures propres ».