La filière automobile occupe un rôle capital dans l’économie française. C’est la raison pour laquelle l’État s’évertue à la soutenir par le biais de multiples dispositifs depuis près de 25 ans. Avec la crise induite par la pandémie de coronavirus, ce secteur connaît actuellement de grandes difficultés. Pour le relancer, un plan a été mis en œuvre par le gouvernement.

La pandémie de Covid-19 a mis à mal la filière automobile française. En effet, le confinement instauré pour endiguer la propagation du virus a entraîné l'arrêt de l'activité des constructeurs et l'effondrement de leur chiffre d'affaires.
La santé de ce secteur étant déterminante pour celle du pays, les dirigeants ont toujours réagi rapidement pour soutenir les acteurs qui y sont rattachés. Ainsi, face à la crise actuelle, le gouvernement a conçu un plan de relance. Ses grandes lignes ont été dévoilées le 26 mai dernier par le président de la République. Les effets des différentes mesures prévues devraient se faire ressentir jusque chez les professionnels de l'assurance auto.
Quelles aides les acheteurs peuvent-ils espérer recevoir aujourd'hui ?
Le plan de relance du secteur automobile annoncé par le gouvernement a été activé le 1er juin dernier. Depuis cette date, les particuliers qui souhaitent se procurer un véhicule électrique peuvent prétendre à un bonus écologique de 7 000 euros. Auparavant, son montant s'établissait à 6 000 euros. Les entreprises qui acquièrent un modèle zéro émission, quant à elles, bénéficieront d'une prime de 5 000 euros.
Dans un cas comme dans l'autre, le prix d'achat de la voiture ne doit pas dépasser 45 000 euros. Si le véhicule coûte 45 000 à 60 000 euros, le bonus descendra à 3 000 euros. Et au-delà de 60 000 euros, il ne s'applique plus.
En parallèle, la prime à la conversion a été doublée. Ainsi, les acheteurs de voitures électriques peuvent désormais se voir octroyer 5 000 euros. Pour les véhicules thermiques, l'aide passe à 3 000 euros. Par ailleurs, le dispositif concerne les automobiles neuves comme les modèles de seconde main. Quoi qu'il en soit, seuls les 200 000 premiers acheteurs pourront en bénéficier. Il faut noter qu'il est possible de cumuler la prime à la conversion avec le bonus écologique.
Historique des aides mises en place depuis 25 ans
L'État encourage les Français à mettre au rebut les vieux véhicules depuis une vingtaine d'années. En février 1994, la prime à la casse a été instaurée pour la première fois par le Premier ministre à l'époque. Les consommateurs pouvaient alors recevoir 5 000 francs (762 euros) s'ils achetaient une voiture neuve et se séparaient en même temps d'un modèle âgé de plus de 10 ans.
Le dispositif a fait l'objet d'une mise à jour en octobre 1995. Le montant de la prime commençait à partir de 5 000 francs et pouvait atteindre 7 000 francs dans le cas des modèles les plus coûteux. Pour en bénéficier, il fallait mettre à la casse une voiture de plus de 8 ans.
Début 2008, une aide à l'achat de voitures vertes a été lancée. Le dispositif consistait à accorder 1 000 euros pour l'achat d'un modèle neuf dont les émissions de CO2 étaient inférieures à 160 g/km. L'acquéreur devait également remettre une voiture de plus de 10 ans.
La mesure s'est convertie en prime à la conversion en 2014. Elle visait principalement les vieilles voitures diesel.