Au Québec, lorsqu’un automobiliste présente un profil à risque ou qu’il a déjà fait l’objet d’un nombre élevé de sinistres, il se heurte souvent à un refus d’assurance. Pour ces conducteurs « malussés », le seul espoir de bénéficier de la couverture minimale est de recourir aux PRR. D’ailleurs, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à faire l’éloge de cette pratique.

Même les conducteurs à risque méritent d'être assurés
Les compagnies d'assurance sont avant tout des entreprises commerciales et lorsque le risque est trop élevé, il est normal de les voir hésiter au moment de la signature d'un contrat d'assurance auto.
Néanmoins, lorsque ce risque est partagé entre plusieurs compagnies, le coût des indemnisations supporté par chaque assureur sera plus faible, même en cas de sinistre important.
Ainsi, au Québec, les profils jugés à risque sont souvent redirigés vers le Groupement des Assureurs Automobiles (GAA). Bien évidemment, ils se voient attribuer la couverture minimale, juste ce qu'il faut pour les autoriser à circuler. Même si les compagnies d'assurance s'engagent à répartir le risque entre elles, l'automobiliste concerné ne peut pas prétendre à un niveau de protection élevée.
Les entreprises s'intéressent de près aux primes transportées
Le GAA a publié récemment un rapport comprenant les chiffres relatifs aux primes transportées lors des cinq dernières années (2016 – 2020) et en a tiré un constat clair : ce type d'assurance attire de plus en plus les entreprises.
Sur cette période, il a été constaté une augmentation de +119 % du volume des primes transportées impliquant des particuliers. Mais ce qui est encore plus frappant, c'est le volume des primes impliquant des sociétés. Le volume des primes a enregistré une hausse de +638 %.
La pandémie a un peu inversé la tendance
Après l'apparition de la pandémie de Covid-19, cette tendance s'est temporairement inversée. Le nombre de primes transportées a diminué du fait que les assurés ont bénéficié d'une remise sur les assurances auto (entrant dans le cadre du plan de relance).
Ainsi, 65 % des assureurs adeptes de la répartition des risques ont revu à la baisse le nombre de leurs transferts.