Récupérées sur les véhicules jugés irréparables, et donc hors d’usage, les pièces automobiles de réemploi ont connu une popularité croissante en France en 2022. L’essor remarquable de cette économie circulaire s’explique surtout par leur coût abordable, mais aussi par les pénuries de pièces neuves. Malheureusement, ces pièces issues du recyclage ne sont pas toujours facilement accessibles.

Automobile : le succès grandissant des pièces de réemploi

Une hausse de +12,2 % en 2022

Selon une étude menée par BCA Expertise, un acteur majeur de l'expertise automobile en France,

Les pièces d'occasion ont connu une véritable explosion dans le pays.

Elles représentaient 12,2 % des réparations remboursées par les compagnies d'assurance auto en 2022, contre 7,6 % en 2021 et seulement 1,7 % en 2020.

L'utilisation de ces pièces recyclées, qui vise à limiter le gaspillage des ressources, a contribué à la baisse du nombre de véhicules considérés comme économiquement irréparables, avec un recul de 0,7 point en 2022 par rapport à 2021, atteignant ainsi 12,2 %.


Une diminution significative des véhicules abandonnés

Plus marquant encore, en se penchant sur le cas des véhicules anciens (d'une valeur inférieure à 2000 euros), il apparait que l'utilisation des pièces de réemploi a permis d'éviter la mise au rebut de nombreux véhicules, comme l'a souligné le site spécialisé Autoactu.

Grâce à l'adoption plus généralisée de l'économie circulaire, le taux de véhicules économiquement irréparables âgés de 15 ans et plus a connu un repli notable de 4,2 points, passant de 43,4 % en 2021 à 39,2 %.

L'étude révèle également que cette baisse significative est imputable à l'essor fulgurant des valeurs de remplacement estimées par les experts, qui ont augmenté de +15 % entre 2021 et 2022 (VRADE : Valeur de Remplacement Après Dommage Établie). Il est important de souligner que la VRADE n'est valable que si le coût estimé des réparations d'un véhicule réparable lui est supérieur.

À noter : depuis le 1er janvier 2017, les garagistes et les carrossiers sont légalement tenus d'informer systématiquement leurs clients lorsqu'ils utilisent des pièces de réemploi. Ces dernières concernent les pièces optiques, mécaniques et électroniques, les vitrages non collés, les éléments de carrosserie amovibles, de garnissage intérieur et de la sellerie.


Pour des raisons de sécurité, certaines pièces ne sont pas recyclables, à l'instar des éléments issus du système de freinage, des trains roulants et de la direction.

Par ailleurs, les entretiens et réparations réalisés à titre gracieux, ainsi que tous les véhicules bénéficiant encore de leur garantie contractuelle ou provenant d'un rappel constructeur, ne sont pas concernés par cette économie circulaire.

A retenir
  • Les pièces automobiles de réemploi ont connu un succès remarquable en France l'année dernière.
  • La part des réparations liées à l'économie circulaire prises en charge par les assureurs a fortement augmenté ces deux dernières années, passant de 1,7 % en 2020 à 12,2 % en 2022.