Exploitée par l’APRR, la nationale 79 a été transformée en autoroute. Elle devient désormais l’A79. C’est une bonne nouvelle pour les conducteurs, puisque l’A79 est porteuse d’une innovation. Elle n’est pas dotée de postes de péage comme à l’habituelle. Ces derniers ont été remplacés par des radars qui identifient les véhicules.

L’autoroute à flux libre apparaît en France

La route nationale 79 est connue des automobilistes pour sa dangerosité. Elle a même été appelée « route de la mort » à cause des nombreux accidents qui y ont eu lieu. Rénovée, l'ancienne nationale 79 s'est changée en autoroute grâce à la société APRR. Les travaux ont duré deux ans. Mise en service le 4 novembre, la nouvelle autoroute A79 relie Digoin dans le Saône-et-Loire et Montmarault, en Allier. Elle se démarque de toutes les quatre-voies parce que c'est la première autoroute sans barrières de péage en France. Il n'est donc plus nécessaire de faire la queue pour payer ce dernier.

La première de sa série

Selon le délégué général de l'Association des sociétés françaises d'autoroute, Christophe Boutin, ce nouveau système est avantageux. En effet, l'absence des barrières de péage supprime les embouteillages créés par l'arrêt au paiement. Elle permet également une réduction du volume de CO2 émis lors du ralentissement des véhicules. Les compagnies d'assurance voiture pourront certainement aussi créer des offres en conséquence. Cette pratique est déjà adoptée dans d'autres pays comme les États-Unis, l'Irlande et le Portugal.

L'A79 n'est que le début de la série d'autoroutes en « free flow ». Ces trois dernières années, chaque projet de nouvelle autoroute est conçu avec une exploitation en flux libre . L'A69 connectera par exemple Castres et Toulouse. Elle sera exploitée sans barrières de péage par le groupe NGE. Dans la même optique, l'A13 et l'A14 rejoindront la catégorie de ces autoroutes en flux libre.

Malgré les avantages de ce type d'autoroute, il existe quand même un défaut. Il s'agit du risque de non-paiement par les conducteurs étrangers qui se servent de l'autoroute. Pour parer à cette éventualité, les opérateurs d'autoroutes ont obtenu l'accès au fichier des cartes grises au sein de l'Union Européenne. Une porte-parole de Sanef rebondit en assurant que le taux de recouvrement est de 99 % sur l'A4.

La circulation sur l'A79

La nouvelle autoroute A79 s'étend sur 88 km. Puisqu'elle est utilisée en flux libre, les barrières d'acquittement de péage n'existent plus . Elles ont été remplacées par des portiques à radars. Des caméras enregistrent les plaques d'immatriculation pour identifier le type de véhicule et définir la tarification. La vitesse autorisée est de 130 km/h sur tout le tronçon.

Pour ceux qui souhaitent emprunter l'autoroute, il existe trois moyens de paiement :

  • Paiement automatique pour ceux qui possèdent un badge de télépéage. Cela s'effectue au niveau des portiques, la facturation se déclenche comme sur toutes les autoroutes payantes ;
  • Au niveau des 16 bornes de paiement situées sur les aires de repos ;
  • En ligne sur le site internet de l'exploitant aliae. Le paiement peut se faire avant ou après le trajet, dans un délai de 72 heures. Il suffit de renseigner la plaque d'immatriculation sur le site.

Le non-paiement dans le délai de 72 heures est passible d'une amende de 90 euros. Elle peut atteindre 375 euros si ce n'est pas réglé en 60 jours. Suite à cinq contraventions successives sur une année, une nouvelle amende de 7 500 euros viendra en guise de sanction.