Par définition, le bonus récompense les bons conducteurs tandis que le malus pénalise les mauvais conducteurs. Ce système a été mis en place par les assurances pour encourager les bonnes pratiques et réduire au maximum le taux de sinistre en France. Toutefois, les automobilistes ont développé de nombreuses idées fausses autour du sujet, requérant ainsi des explications.

Le bonus et le malus sont encore méconnus des automobilistes français

Le système assurantiel du bonus et du malus a été conçu pour sanctionner les personnes les plus susceptibles de provoquer des accidents et encourager les bons conducteurs. Ainsi, à l'échéance annuelle du contrat, la prime de base de l'assuré baissera s'il n'a pas été impliqué dans une collision.

En revanche, le montant à payer augmentera en fonction des sinistres provoqués ou engageant la responsabilité du conducteur.

En principe, ce système ne concerne pas certains véhicules comme les deux et les trois-roues de moins de 125 cm3, ainsi que les voitures d'intérêt général (pompier, SAMU, police, etc.). Les véhicules agricoles et les voitures de collection (âgées de plus de 30 ans) sont également exclus de ce dispositif assurantiel.


Le malus s'applique au conducteur pour tout type de sinistre

Il s'agit d'une idée assez répandue, mais pourtant fausse. En effet, en cas de sinistre, le malus n'est pas rattaché à l'automobiliste, mais à la voiture. De ce fait, si le conducteur est responsable de l'accident, la sanction s'applique au contrat d'assurance de la voiture concernée.

Par ailleurs, le fait que le conducteur soit assuré ou non n'a aucun impact sur l'application du malus. Le propriétaire doit donc être particulièrement vigilant s'il envisage de prêter sa voiture à un ami ou à un membre de sa famille. En cas d'accident, il risque de se trouver dans une situation délicate avec ses proches.

D'un autre côté, l'application du malus en cas de sinistre dépend essentiellement de la part de responsabilité du conducteur. S'il est responsable de l'accident, le contrat d'assurance du véhicule va subir un malus. Si la personne au volant n'est pas à l'origine du sinistre, la voiture ne sera pas pénalisée.

Les incidents non responsables incluent entre autres, les incendies, les vols, les dégâts provoqués par un événement climatique (inondation, tempête, grêle, etc.), les bris de glace ou les dommages subis par le véhicule sur son lieu de stationnement, sans que le responsable soit identifié. Dans ces cas, le sinistre déclaré n'aura aucun effet sur le bonus de la voiture.


Le bonus s'obtient difficilement, contrairement au malus

Il s'agit également d'une des opinions les plus répandues sur le bonus malus. Cette idée reçue peut être considérée comme fausse et relativement vraie. Dès qu'il souscrit une assurance auto, le nouveau conducteur obtient systématiquement un coefficient de 1.

Pour pouvoir connaître la valeur de sa cotisation, l'automobiliste devra notamment multiplier ce coefficient par la prime de base de l'assureur en question.

En cas de sinistre déclaré responsable, le contrat du véhicule subit immédiatement une sanction à hauteur de 25 %. Le malus appliqué sera de 12,5 % si l'assuré est seulement en partie responsable du sinistre. Par conséquent, la multiplication des incidents augmentera très rapidement le malus sur le contrat. L'assuré ne pourra récupérer son coefficient de 1, seulement après deux ans sans sinistres responsables.

En revanche, l'assuré bénéficiera d'une baisse de 5 % sur son coefficient pour chaque année où il n'a pas été impliqué dans un accident responsable. Ainsi, si sa prime de départ était de 1 000 euros, après une année sans sinistre, il ne paierait plus que 950 euros.

Si le conducteur n'a pas été victime d'accidents responsables après le 13ème anniversaire du contrat, il bénéficiera d'un bonus de 0,5 point. De ce fait, sa prime pourra être réduite jusqu'à 500 euros. Autrement dit, les bons conducteurs sont réellement avantagés par ce système sur le long terme.