Les conducteurs français ont droit à leur lot de bonnes et de mauvaises nouvelles pour l’année 2021. D’un côté, ils doivent tenir compte de la hausse du malus, du coût des péages et de l’extension des Zones à Faibles Émissions. D’un autre côté, ils continueront de bénéficier des primes octroyées pour l’achat de véhicules électrifiés, neufs ou d’occasion.

Les changements qui affecteront les automobilistes français en 2021

Comme chaque année, 2021 commence avec ses parts de réformes, dont celles qui concernent les automobilistes. Le malus pour les véhicules polluants a été revu à la hausse. On prévoit également une augmentation des cotisations d'assurance auto et des tarifs de péages.

Par ailleurs, sous la pression de l'Union européenne, le gouvernement a été contraint d'étendre les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Sept nouvelles métropoles en feront désormais partie. Il s'agit de Toulouse, Montpellier, Aix-Marseille, Strasbourg, Toulon, Nice et Rouen. Cela dit, l'année 2021 n'apporte pas uniquement de mauvaises nouvelles. Les conducteurs continueront, entre autres, de bénéficier des primes à l'achat.

Une hausse plus modérée que prévue

2021 sera particulièrement pénalisant pour les véhicules les plus polluants. En effet, le malus maximal est désormais fixé à 30 000 euros, pour les voitures qui dépassent le seuil de 219 grammes de CO2 émis par kilomètre.


Son montant a progressé, mais avec une proportion identique à celles des années précédentes. Pour les véhicules émettant moins de 160 grammes de CO2 par kilomètre, la hausse n'excèdera pas 500 euros.

Le seuil de déclenchement a diminué, passant à 133 grammes par kilomètre en norme WLTP. En 2022, un nouveau malus, calculé en fonction du poids du véhicule, fera son apparition.

La loi de finances de 2021 intègre trois malus :

  • Celui sur les véhicules d'occasion ayant une puissance supérieure à 10 CV. Le montant varie entre 100 et 1 000 euros ;
  • Celui pour les modèles les plus puissants : dès 36 CV, un malus de 500 euros par cheval fiscal sera appliqué, sans dépasser 8 000 euros ;
  • Un malus annuel pour les voitures les plus polluantes, fixé à 160 euros. Le seuil d'émission pris en compte est de 250 grammes par kilomètre pour les modèles de 2009. Il est de 245 grammes par kilomètre pour ceux de 2010. Enfin, il est de 190 grammes par kilomètre pour ceux datant de 2012.

La fin du bonus pour les Diesel

Les sociétés d'autoroutes envisagent une révision du tarif des péages dès le 1er février 2021, avec une augmentation moyenne de 0,44 %.


Même tendance chez les assureurs. Une réduction est toutefois possible pour les véhicules électriques, suite à la suppression de la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA) pour deux ans.

Autres points à prendre en considération cette année :

  • La relance des radars. L'objectif est d'en installer 4 700 d'ici fin 2021. À cela s'ajoute le lancement des radars tourelles qui peuvent flasher le téléphone au volant et les ceintures non bouclées ;
  • Une reprise possible de la limitation à 90 km/heure pour les départementales ;
  • Les pneus d'hiver devenus obligatoires pour 48 départements des massifs montagneux.

Cela dit, 2021 n'apporte pas que des restrictions. La prime augmentée de 1 000 euros est maintenue jusqu'au 1er juillet 2021. L'achat ou la location d'un véhicule d'occasion, ayant moins de 2 ans, sera également récompensé par un bonus de 1 000 euros.

En revanche, pour les voitures de Crit'Air 2 (y compris les Diesel), ce sera la fin de la prime à la casse à partir du 1er juillet prochain. Concernant les professionnels, une baisse de la TVS pourrait avoir lieu.