À Paris, le déconfinement crée la polémique en ce qui concerne la circulation des voitures des particuliers. L’actuelle maire veut renforcer les restrictions en leur interdisant plusieurs grands axes. Les défenseurs des automobilistes soutiennent de leur côté que la voiture personnelle est gage de sécurité, d’autant que l’offre de transport en commun restera réduite. De plus, le « transfert » des bouchons ne permettrait pas de réduire la pollution.

Vers une circulation encore plus restreinte des véhicules au cœur de Paris

La Mairie de Paris veut réduire la place de la voiture au profit du vélo

Avec le déconfinement, Anne Hidalgo redoute un afflux de véhicules dans Paris et souhaite limiter davantage leur nombre.

Ainsi, elle projette d'ouvrir des parkings relais en périphérie afin de limiter le nombre de voitures qui circulent au cœur de la ville. Mais surtout, elle veut fermer aux particuliers certaines grandes artères, notamment la rue de Rivoli.

Cette dernière, qui traverse la capitale d'est en ouest pourrait ainsi accueillir une très large voie cyclable, dont le tracé suivrait plus ou moins celui des trois lignes de métro souterraines qui enregistrent le plus fort trafic, tandis que le reste de l'espace serait réservé aux taxis et bus.


Pour la maire de Paris, il s'agit non seulement de pallier l'insuffisance de l'offre de transports en commun, mais également d'encourager l'utilisation du vélo.

Sur ce point, elle rejoint la position du gouvernement, qui a annoncé des mesures visant à faciliter la pratique du vélo. En effet, les personnes disposées à adopter leur deux-roues pour se rendre au travail ont droit à un forfait de 50 euros pour les frais de réparation auprès d'artisans agréés, dont la liste est disponible sur le site de la fédération française des usagers de la bicyclette.

Cette aide s'inscrit dans une initiative plus large d'un budget de 20 millions d'euros destinée aux « vélotaffeurs », ainsi qu'aux collectivités qui doivent créer les pistes cyclables, des zones piétonnes et places de stationnement temporaires.

Les maires et associations de défense des automobilistes s'insurgent contre le plan

Le plan d'Anne Hidalgo n'est évidemment pas du goût de tout le monde. Selon Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, compte tenu de la nécessité de respecter les règles sanitaires,

La voiture personnelle représente le moyen le plus sûr de se déplacer.

Il estime qu'il serait au contraire

Plus pertinent de rouvrir les voies sur berge afin de limiter la congestion et déplore une décision motivée par une idéologie, et non par des impératifs de sécurité,

Soulignant que

Le projet de la maire de la capitale remonte à deux ans avant la pandémie du Covid-19.

Jean-François Legaret, maire du premier arrondissement, que longe la fameuse rue de Rivoli soulève pour sa part

Le problème du transfert des bouchons sur les voies avoisinantes.

Il rappelle que de nombreuses communes situées au-delà du périphérique avaient subi les lourdes conséquences de la fermeture des voies sur berges. Pour les élus concernés, la mesure, qui vise à réduire la pollution atmosphérique, est totalement contre-productive, alors que les autorités multiplient les efforts en ce sens, avec un contrôle technique plus strict et une assurance voiture à tarifs préférentiels pour les modèles hybrides et électriques.