Depuis le 11 mai 2020, les Français peuvent de nouveau se rendre dans les concessions automobiles. Ils ne s’y sont cependant pas empressés. Ainsi, les ventes de voitures neuves ont baissé de 50,34 % le mois dernier après avoir reculé de 88 % en avril. Quel sera le bilan pour juin sachant que de nouvelles aides ont été appliquées ?

En mai dernier, 96 310 voitures neuves ont été écoulées en France. Les concessionnaires ont appréhendé la reprise, mais ils en sont plutôt satisfaits bien que le marché continue de reculer. Selon AAA Data, 7 000 immatriculations ont même été enregistrées le 19 mai 2020, soit un niveau pratiquement égal à celui constaté avant la pandémie de coronavirus. Les offres commerciales développées par les constructeurs pour écouler leurs stocks semblent avoir eu des effets.
Néanmoins, les différentes régions n'ont pas affiché le même rythme de redémarrage. Il en va de même pour les ventes d'électriques et de thermiques. Comment cette situation s'est-elle répercutée chez les professionnels de l'assurance auto ?
Les constructeurs français sont plus affectés par la crise que les marques étrangères
Les Pays de la Loire sont la région qui ayant enregistré la chute la moins importante en mai 2020, avec 4 837 ventes de voitures neuves. Il s'agit d'une baisse de 35 % par rapport au même mois l'an dernier. Suivent la Provence-Alpes-Côte d'Azur (-36 %), le Centre-Val de Loire (-39 %) et la Bretagne (-41 %). En revanche, les immatriculations ont continué d'afficher un repli marqué dans les Hauts-de-France, en Normandie et en Corse. En effet, elles ont diminué respectivement de 63 %, 69 % et 72 % dans ces régions.
Au niveau des marques, les fabricants automobiles français accusent globalement une régression plus significative que leurs concurrents étrangers. En effet, elle s'établit à 53,62 % chez les premiers, contre 45,63 % chez les seconds. Par exemple, Volvo, Hyundai, Toyota et Kia ont vu leurs ventes se replier respectivement de 27,65 %, 30,85 %, 31,47 % et 34,83 %.
De leur côté, DS et Renault ont essuyé une baisse respective de 47,07 % et de 49,92 %. Le recul est encore plus important chez Citroën et Peugeot, avec 54,72 % et 56,33 % d'immatriculations en moins en comparaison de mai 2019.
La popularité des voitures propres chez les Français progresse
Bien que le mois dernier n'ait comptabilisé que 18 jours de vente (contre 20 jours durant mai 2019), 97 638 immatriculations en moins ont été enregistrées par rapport à la même période l'an dernier (193 948 ventes). Sur les 5 premiers mois de l'année, la baisse atteint 48,5 %.
Les professionnels du secteur automobile s'attendent ainsi à un bilan négatif pour l'année 2020. Néanmoins, ils comptent sur les nouvelles aides à l'acquisition d'un véhicule, déployées au 1er juin dernier, pour améliorer leurs ventes.
Depuis cette date jusqu'au 31 décembre 2020, le montant du bonus écologique octroyé pour l'achat d'un modèle 100 % électrique s'établit à 7 000 euros. Auparavant, il était de 6 000 euros. Par ailleurs, les acquéreurs d'hybrides rechargeables peuvent de nouveau prétendre à un bonus. Ce dernier s'élève à 2 000 euros.
Ces aides augmenteront-elles l'intérêt des Français pour les véhicules peu polluants, déjà plébiscités depuis le déconfinement ? En mai dernier, les immatriculations de voitures électriques ont connu une hausse notable, avec 4 112 unités vendues contre 2 736 au cours du même mois en 2019. Désormais, ces automobiles constituent 4 % du marché hexagonal. Les ventes d'hybrides ont également progressé, avec 12 020 nouvelles immatriculations, contre 10 218 en mai 2019. Les parts de marché de ces véhicules se chiffrent aujourd'hui à 12 %.