Au sein de l’Union européenne, les discussions portent actuellement sur les technologies qu’il convient de mettre en place afin que les voitures connectées puissent interagir avec leur environnement. Si les avis des pays membres divergent avec ceux de la Commission, les industriels du secteur de l’automobile peinent également à se mettre d’accord.

Comment les voitures autonomes communiqueront entre elles sur les routes ?

Les véhicules autonomes contribueront-ils un jour à baisse de la fréquence des accidents sur les routes ? Ces nouvelles solutions de mobilité permettront-elles de remédier aux embouteillages observés notamment dans les grandes villes ?

Pour récolter les premiers avantages de leur déploiement, encore faut-il que les voitures connectées puissent reconnaître les infrastructures et communiquer avec les autres automobiles du même type. Concernant la technologie à déployer, certains préfèrent miser sur le wi-fi, tandis que d'autres ont une préférence pour les réseaux 5G. L'un trouve son intérêt dans la rapidité de transmission des informations, tandis que l'autre séduit par la quantité de données pouvant être traitées.

21 États européens votent contre l'utilisation du wi-fi

La plupart des pays membres de l'Union européenne s'opposeraient à l'idée de se servir de la technologie wi-fi pour assurer l'interopérabilité entre les véhicules connectés. Parmi eux se trouvent la France et l'Allemagne, où siègent les plus grandes marques automobiles européennes. C'est ce qu'a rapporté Reuters, l'agence de presse internationale d'origine britannique le jeudi 4 juillet dernier.


Se basant sur les chiffres pour étayer leurs arguments, certains opérateurs de télécommunications estiment qu'ils pourraient profiter de l'émergence des voitures connectées. Les industriels du secteur auront la possibilité d'amortir les investissements coûteux entrepris dans le développement des réseaux 5G.

Telles sont les déclarations émises par Eric Le Calvez, celui qui dirige Vertiv France, à un quotidien français en février dernier. L'équipementier Ericsson souhaite également investir dans une technologie basée sur la 5G qu'il considère comme le futur de la communication mobile.

Une meilleure réactivité des voitures autonomes avec le wi-fi ?

Alors que la 5G a l'avantage de favoriser les échanges de données particulièrement volumineux, l'organe législatif européen a fait part de son penchant pour le wi-fi en avril dernier. En conséquence, il s'est rallié au projet de la Commission européenne. Qu'en est-il des professionnels de l'assurance (mutuelle, institution de prévoyance, comparateur assurance auto…) ?

Parmi les constructeurs qui prônent la technologie wi-fi figure notamment le grand groupe nippon Toyota. Le français Renault et l'allemand Volkswagen en font aussi partie, sans oublier NXP, le spécialiste des semi-conducteurs de renommée internationale.

Ceux qui vantent les mérites du wi-fi mettent en exergue la rapidité de la communication qui en résulte. Contrairement aux géants PSA, Daimler et Ford, mais aussi Deutsche Telekom et Ericsson, ils seraient moins intéressés par la quantité de données échangées entre les véhicules dotés d'un dispositif de communication embarqué.