Alors que la ruée vers la transition énergétique est en phase de devenir une priorité majeure pour de nombreux pays, les États-Unis semblent accuser un certain retard. Aux dernières nouvelles, cette nation chercherait même à interdire la Californie de s’y lancer, le seul état disposé à le faire. Une situation qui a fini par semer la divergence d’opinions auprès des constructeurs automobiles présents sur le territoire.

Les constructeurs installés aux États-Unis sont subdivisés face aux normes antipollution automobile

Le 18 septembre dernier, l'administration Trump a lancé une offensive contre la Californie dans le but de lui interdire de fixer ses propres normes en matière d'émission de gaz à effet.

Tout cela, parce que deux mois plus tôt, l'état californien a décidé de se lancer dans la transition énergétique à travers un protocole d'accord le rattachant à des constructeurs automobiles. Et ce, dans le but d'inciter ces derniers à réduire volontairement le taux de CO2 émis par leurs véhicules.

À noter que cette collaboration ne concerne qu'une partie de ces acteurs puisque certains d'entre eux ont préféré se ranger du côté du pouvoir public.

Certains acteurs sont du côté de l'administration

Face à ce problème opposant l'administration Trump à l'état de Californie, les constructeurs opérants sur le territoire se sont retrouvés entre le marteau et l'enclume qu'ils sont bel et bien contraints de prendre une position. Soit, pour l'un ou pour l'autre.


Ainsi, certains d'entre eux se sont mis du côté de Washington comme pour le cas de Fiat Chrysler, de Toyota et de General Motors. Ce choix, ces derniers l'ont expliqué à travers un communiqué du New York Time en précisant que :

« Nous avons obligation d'intervenir, car notre industrie court le risque d'être confrontée à des normes multiples, se chevauchant et inconsistantes, ce qui ferait grimper les coûts et pénaliserait nos consommateurs ».

Et il faut dire que ces opérateurs ne se sont pas contentés d'affirmer leur penchant puisqu'ils ont également mené une action en justice dans le but de soutenir le gouvernement Trump. Après tout, ces derniers n'ont pas vraiment d'autres options si l'on croit John Bozzella, président du groupe professionnel Global Automakers qui a expliqué la situation en ces termes :

« Cela fait près de quarante ans que le gouvernement fédéral a pour politique de réglementer les normes d'économie de carburant ».

D'autres constructeurs ont choisi une autre voie

Telle une police d'assurance auto, le choix de soutenir l'administration Trump est certes un moyen pour ces enseignes de se prémunir contre d'éventuel retournement de situation. Toutefois, force est de constater que d'autres constructeurs ont décidé de choisir une autre voie, celle qui les mène auprès de l'état californien.

Et il faut dire que cette prise de position ne date pas d'hier puisque ces derniers s'y sont d'ores et déjà lancés depuis fin juillet dernier. Le mois où ils ont signé un accord avec la Californie les engageant à réduire volontairement le taux de gaz à effet de serre émis par les voitures produites au cœur de leurs usines.

À noter que cette décision concerne principalement Volkswagen, Honda et Ford.