Le 4 janvier dernier, les actionnaires de PSA et de FCA ont approuvé le mariage des deux constructeurs. Baptisé Stellantis, l’ensemble devient le quatrième groupe automobile à l’échelle mondiale. Cette fusion a été portée à la connaissance du grand public il y a plus d’un an, dans un meilleur contexte économique. Elle s’est finalement conclue en pleine crise du coronavirus.

Les constructeurs PSA et FCA ont mené à terme leur fusion

Les assemblées générales de PSA et de FCA ont validé la fusion des deux groupes. Le contrat indique que le mariage s'est effectué entre égaux. La participation au capital équilibre le rapport de forces. Quel sera l'impact de ce rapprochement sur le secteur de l'assurance auto et celui de l'emploi ?

Concernant particulièrement le second point, les deux constructeurs ont affirmé lors de l'annonce de leur mariage que ce dernier n'entraînera aucune fermeture d'usine. Toutefois, cette promesse a été faite avant que le Covid-19 ne fasse effondrer le marché automobile mondial. Quoi qu'il en soit, PSA comme FCA affichent une certaine résistance face à la crise.

Une fusion qui présente des avantages pour les deux groupes

Grâce à la fusion de PSA et de FCA, il sera possible de mettre en commun 6 milliards d'euros chaque année. Cette somme se compose des 2,5 milliards d'euros investis par le groupe français dans la recherche-développement et des 3,5 milliards d'euros engagés par l'industriel italo-américain. Les synergies permettront de réaliser des économies d'échelle annuelles de l'ordre de 3,7 milliards d'euros. En juin 2020, le patron de PSA, Carlos Tavares, a indiqué qu'il ne s'agissait que d'un plancher. Actuellement, la baisse de coûts est estimée à 5 milliards d'euros par an.


Leur mariage présente un autre intérêt pour les deux groupes. Concrètement, ils se complèteront sur le plan géographique. PSA, qui est surtout présent en Europe et en Asie, pourra se lancer sur le marché nord-américain sur lequel les parts de FCA sont importantes. De son côté, avoir un allié sur le Vieux Continent ne sera que bénéfique pour le constructeur italo-américain. En effet, ses parts de marché y sont descendues en dessous des 5 %. Cette contre-performance est notamment due au manque de renouvellement de sa gamme de modèles. De plus, FCA affiche un sérieux retard en matière d'électrification de son catalogue.

Naissance d'un géant industriel

Du mariage de PSA et de FCA est né le quatrième groupe automobile mondial. Le nombre de ventes de Stellantis est évalué à 8,7 millions de modèles par an tandis que son chiffre d'affaires culminera à 170 milliards d'euros. Le mastodonte industriel emploiera plus de 400 000 personnes. Son catalogue regroupera 14 marques et couvrira tous les segments automobiles (voitures populaires, familiales, haut de gamme, etc.).

Le siège de Stellantis sera implanté aux Pays-Bas. L'ensemble automobile verra par ailleurs ses actions cotées sur Euronext Paris et à la Bourse de Milan. De même, il sera coté à New York. Concernant la direction, John Elkann, héritier de la famille Agnelli et actuel président de FCA, sera à la tête du conseil d'administration. De son côté, Carlos Tavares deviendra le patron de Stellantis.

Le dirigeant de PSA note que les États français et italien ne manqueront pas de mettre la pression sur les deux constructeurs dans les prochains mois. Leurs exigences porteront surtout sur le maintien de l'emploi. Il faut notamment savoir que FCA s'est vu accorder un prêt garanti d'un montant de 6,3 milliards d'euros par le gouvernement italien qui attend une contrepartie.