En raison de la crise sanitaire, les Français ont changé leur regard concernant la mobilité. En effet, ils sont désormais environ 90 % à considérer que les moyens de transport individuels sont indispensables. C’est ce que révèle Bridgestone, acteur majeur dans l’industrie du pneumatique mondiale, dans son étude portant sur la mobilité de demain. L’institut Harris Interactive y a contribué.

Durant le confinement, les déplacements étaient limités à un point tel que le trafic routier a sensiblement baissé sur cette période. Conséquence, la sinistralité automobile a diminué d'environ 80 %, ce qui a permis aux compagnies d'assurance auto de réaliser d'importantes économies.
Depuis le 11 mai dernier, les Français peuvent de nouveau circuler. Ce n'est pas pour autant qu'ils se sont empressés de le faire. L'étude de Bridgestone-Harris Interactive indique notamment que 40 % d'entre eux redoutent l'idée de se sortir de chez eux. Ces répondants ont ainsi décidé de réduire leurs déplacements au strict minimum. Pour certains, la mobilité est même pratiquement nulle.
Quelles sont les attentes des Français en matière de mobilité ?
Depuis la fin du confinement, 87 % des individus interrogés par Bridgestone privilégient les moyens de déplacement individuels. Dans le détail, ils sont :
- 29 % à opter pour cette solution pour éviter la contamination.
- 27 % à estimer qu'elle est utile pour les besoins de déplacement au quotidien (trajet domicile-travail, courses, rendez-vous chez un médecin, etc.).
- 31 % à la considérer comme libératrice.
13 % des sondés seulement pensent que ce mode de transport n'est pas nécessaire.
Par ailleurs, l'enquête révèle que 78 % des répondants souhaitent que des changements soient apportés aux politiques de mobilité. Selon eux, les pouvoirs publics comme les professionnels du secteur automobile doivent entreprendre des initiatives en la matière. La gratuité des transports collectifs et la mise en place d'espaces dédiés aux deux-roues dans les villes sont évoquées respectivement par 36 % et 35 % des sondés. Pour sa part, l'aménagement de voies réservées aux piétons est cité par 17 % des participants.
Les Français sont également 41 % à désirer la mise en place de solutions de transports en commun écologiques. En outre, 40 % d'entre eux aspirent au déploiement de véhicules électriques en free-floating.
La crise sanitaire entrave le développement de la mobilité collective
43 % des Français qui se déplacent de nouveau depuis le déconfinement utilisent un moyen de déplacement individuel. Il peut aussi bien s'agir d'un véhicule motorisé, comme la voiture ou le scooter, que d'une solution de mobilité active, telle que le vélo. Les transports en commun ont été choisis par seulement 15 % des sondés.
Étant donné qu'ils permettent de respecter la distanciation sociale, les modes de déplacement personnels risquent de devancer la mobilité collective, au moins tant que le virus reste actif. Dans le contexte sanitaire actuel, 56 % des répondants estiment que la voiture est la solution la plus sûre pour se déplacer. Vient ensuite la marche, citée par 31 % des Français. Pour leur part, les transports collectifs ne sont considérés comme sécuritaires que par 2 % d'entre eux.
Le Directeur Général de Bridgestone France, Tom Adams, note :
[…] 1 Français sur 2 a changé son regard sur la mobilité. Si beaucoup annonçaient avant la crise sanitaire la fin de la voiture et du transport individuel, les résultats montrent que les Français retrouvent l'usage de la voiture avec un vrai soulagement, signe de liberté retrouvée, dans des conditions de sécurité reconnue.