Considéré comme étant discriminatoire, le critère du genre d’une personne pour déterminer les tarifs en assurance a été supprimé par le CJCE. Mais force est de constater que cette décision a fini par pénaliser les conductrices puisqu’elle a contribué à la hausse significative des primes attribuées à ces dernières, alors que les femmes sont moins enclines aux infractions routières que les hommes.

En concentrant ses études sur l'évolution des tarifs dans le secteur assurantiel, un site comparateur est parvenu à conclure que la tendance est à la hausse depuis près d'une décennie pour afficher une croissance à deux chiffres.
Dans le lot, tout indique que les primes attribuées aux femmes sont davantage plus chères que celles des hommes en notant cependant que ces dernières sont de meilleures conductrices par rapport au sexe opposé.
Différentes raisons en seraient la cause, mais d'après les analystes, le CJCE (Cour de justice des communautés européennes) y serait pour beaucoup en supprimant, en 2011, le critère du genre d'une personne pour déterminer les tarifs en assurance.
La différence est flagrante
Assurland, un site spécialisé dans la comparaison et la simulation assurance auto a récemment publié les résultats de ses études concernant cette partie du secteur assurantiel. Il en ressort qu'en l'espace de dix ans, les tarifs ont effectué un bond considérable en notant que cette croissance est d'autant plus accentuée concernant les primes attribuées aux conductrices.
Et il faut dire que la différence est flagrante puisque cet accroissement est évalué à 25% pour ces dernières s'il est maintenu à 13% pour les hommes. Ainsi, tout indique que désormais, les femmes payent 12% de plus que chez le sexe opposé et cette disproportion est d'autant plus accentuée chez les jeunes conductrices de moins d'un an d'expérience avec un rapport élevé à 24%.
Cependant, force est de constater qu'en matière de sinistralité, ces dames représentent moins de dangers ne serait-ce que de tenir en compte le fait que 88,5% des homicides involontaires avec circonstances aggravantes sur la route ont été perpétués par des conducteurs. À travers une note, l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) à la source de cette donnée a également tenu à préciser que :
« Les hommes représentent entre 63% des infractions de troisième et quatrième classes, punies d'amendes allant de 45 à 375 euros, et jusqu'à 95 % des délits ».
La décision du CJCE de 2011 y serait pour beaucoup
Le temps est révolu où les conductrices payaient leur prime d'assurance à 12% de moins que les hommes puisque ce privilège revient désormais à ces derniers. Le CJCE y serait pour beaucoup si l'on croit Assurland qui a fait valoir dans une note que :
La décision de la CJCE a entraîné une augmentation des primes automobiles de 6 % pour les femmes et une baisse parallèle de 6 % pour les hommes, toutes choses égales par ailleurs.
Tout simplement parce qu'en 2011, la Cour de justice des communautés européennes a décidé d'éliminer le critère du genre d'une personne pour déterminer les tarifs en assurance pour ramener l'auteur de cette étude à dire que :
Ces chiffres s'expliquent par le fait que les femmes ne bénéficient plus de leur moindre sinistralité dans le calcul statistique de leur risque. Le coût de leurs accidents est inférieur à celui des hommes, mais profite à ces derniers.
Une situation risque de s'aggraver davantage si l'on croit certains observateurs qui anticipent une hausse moyenne de 1 à 2% du prix de l'assurance automobile d'ici 2021.