Les assureurs sont totalement libres de fixer leurs tarifs en matière d’assurance auto. Des paramètres standards tendent néanmoins à s’imposer sur ce marché concurrentiel. Ainsi, ils se basent généralement sur le type de véhicule, son kilométrage, son usage, son conducteur… Il existe toutefois d’autres critères, moins évidents pour les clients, créant une grande variété de prix entre les constructeurs.

En 2018, une prime d'assurance auto coûtait en moyenne 618 euros en France. Ce médian permet notamment au consommateur d'évaluer le rapport qualité-prix de la formule souscrite.
Cependant, ce chiffre ne rend pas réellement compte de la grande disparité de tarifs proposés sur le marché. De plus, les assureurs ont une grande latitude pour définir les critères de base de leurs tarifications.
Outre les spécificités de la voiture (valeur, faiblesses connues, fréquence de vol, etc.), ils tiennent également compte du profil du conducteur (âge, points sur le permis, etc.). Les écarts de prix dans le secteur peuvent ainsi aller du simple au double, voire plus.
Des écarts explicables
En assurance auto, certains écarts de prix peuvent s'expliquer assez facilement, par rapport à la valeur de la voiture, au modèle… Cependant, dans d'autres cas, les clients ne parviennent pas vraiment à comprendre la logique des assureurs. Ainsi, leur tarification semble quelque peu arbitraire.
Néanmoins, les marques peuvent également se baser sur d'autres critères que les consommateurs ne connaissent pas nécessairement.
Par exemple, l'assurance d'une Citroën est moins chère que celle d'une Peugeot (537 euros contre 605 euros). Outre les critères propres à l'assureur, cet écart peut notamment s'expliquer par les spécificités des gammes de la marque au lion.
Pourtant, en dépit de la montée en gamme de la marque nipponne, l'assurance sur une Toyota (519 euros) fait partie des moins chères du marché, juste après Dacia (461 euros). Dans ce cas, la tarification est due au comportement typique de ses utilisateurs. En effet, les conducteurs de Toyota ont tendance à ménager leur véhicule sur la route pour réduire davantage leur consommation.
D'un autre côté, Seat affiche une tarification au-dessus de la moyenne (675 euros) tandis que Volvo propose des prix légèrement en dessous (598 euros). Cette dernière a en effet tendance à séduire les conducteurs les plus prudents et à attirer moins les voleurs par rapport aux autres marques premium.
En revanche, Seat est très prisé des amateurs de conduite sportive et des jeunes. D'ailleurs, ses acheteurs ont une moyenne d'âge de 46,4 ans, alors que la moyenne nationale est de 55,4 ans pour les achats de véhicules en neuf. D'autre part, une conduite sportive se traduit par des risques d'accidents et d'avaries précoces plus élevés.
Au regard de ces différents paramètres, le consommateur peut finalement comprendre pourquoi les tarifs sont aussi diversifiés sur le marché, selon les marques et l'assureur considéré. Les prix appliqués varient d'ailleurs de 461 euros (Dacia) à 1 060 euros (Tesla).
Les critères les plus courants dans le secteur
En considérant uniquement la valeur du véhicule, il est assez logique qu'assurer une Tesla ou une Porsche soit nettement plus cher par rapport à une Dacia. L'assurance pour cette dernière est d'ailleurs la moins chère du marché, lui offrant la 1ère place du classement.
Outre la marque et le modèle, le devis assurance auto tient compte de différents paramètres comme le kilométrage, le conducteur, l'usage (professionnel ou privé) du véhicule… Ainsi, des marques similaires peuvent afficher des tarifs très différents. Il est conseillés d'effectuer une comparaison d'assurance auto dans ces cas afin de déterminer selon les budgets alloués l'assurance la plus appropriée.
Par exemple, Citroën est classée 5e tandis que Peugeot est 17e, Skoda se retrouve à la 8e place alors que Volkswagen et Seat sont respectivement 21e et 22e. Volvo quant à elle se trouve en 16e position des assurances les moins chères du marché.
Les modèles proposés par les constructeurs tendent par ailleurs à attirer un certain type de clientèle selon leur gabarit, leur usage (sportif, rural, citadin, etc.) ou leur positionnement (entrée de gamme, dynamique, premium, etc.). Ce profil client est également déterminant dans le choix de la formule d'assurance auto.
De ce fait, les sportives et les cabriolets font partie des plus chers (environ 730 euros). Assurer les berlines haut de gamme est également assez cher, avec une moyenne de 714 euros. En revanche, l'assurance sur une citadine est presque aussi chère que sur une familiale, en raison de la fréquence des accidents en ville. Par rapport au kilométrage, le prix moyen est de 508 euros sous les 2 000 km par an et peut passer à 741 euros à partir de 41 000 km.
En raison des risques, les jeunes permis doivent prévoir 1 060 euros pour leur assurance auto. Ces prix diminueront progressivement, à 639 euros pour les 26 à 35 ans, puis à 403 euros entre 56 et 65 ans, avant d'augmenter à nouveau à partir de 66 ans. Enfin, l'usage de la voiture (privé ou professionnel) peut faire varier les prix de 595 euros à 842 euros.