La loi Climat et résilience est entrée en vigueur le 25 août dernier. Cette nouvelle règlementation marque la fin de la mainmise des constructeurs automobiles sur le secteur des pièces de rechange. Même si le texte ne sera applicable qu’à partir de janvier 2023, l’ouverture du marché à la concurrence est désormais actée. La libéralisation sera partielle ou totale en fonction des pièces concernées.

Fin du monopole des constructeurs automobiles sur le marché des pièces détachées

Une réforme tant attendue

Les assureurs automobiles sont les premiers à se réjouir de cette nouvelle. En effet, depuis plusieurs années, la hausse constante des coûts de réparation a eu un impact sur le montant des indemnisations.

Les batailles menées depuis toutes ces années ont enfin porté leurs fruits, mettant ainsi fin au règne despotique des constructeurs automobiles sur le marché des pièces de rechange.

Conformément à la promesse de l'ancien premier ministre Édouard Philippe, cette ouverture à la concurrence devrait faire baisser les prix et améliorer le pouvoir d'achat des ménages français.

La prime d'assurance auto des assureurs automobiles s'en retrouvera également réduite au grand bonheur des consommateurs.

Une ouverture partielle sur les pièces détachées visibles

Les pièces détachées dites « visibles » comme les rétroviseurs, les pièces d'optique et les pièces de carrosserie bénéficient d'une ouverture partielle du marché.


Ainsi, à compter du 1er janvier 2023, les fabricants des pièces d'origine de première monte pourront vendre ces pièces.

Une libéralisation totale sur les pièces de vitrage

Par contre, la libéralisation sera totale pour les pièces de vitrage à compter du 1er janvier 2023. Tous les fabricants des pièces de première monte ou non pourront commercialiser les pièces.

Quelques constructeurs commencent à revoir leurs prix à la baisse ou appliquer une politique de stabilité des prix. D'autres comme Alfa Romeo, Dacia, Citroën/DS ou Peugeot continuent de maintenir leurs grilles tarifaires inchangées. Tel est le constat de la SRA (Sécurité et réparation automobile), organisme regroupant toutes les sociétés d'assurance automobile.

Le coût des sinistres bris de glace devrait chuter significativement. Malgré tout, selon la SRA,

Il ne faut pas oublier que l'avancée technologique en vitrage constitue l'une des causes de la hausse des coûts. Sans compter que le coût de la main-d'œuvre des garages qui a tendance à grimper a également une influence sur la hausse des primes d'assurance.

Les pièces de réemploi à la rescousse

Une autre solution pour contenir l'envolée du coût des réparations est d'utiliser des pièces de réemploi.

Ces dernières proviennent du recyclage de voitures irréparables et sont de 40 % à 60 % moins chères que les pièces normales.

C'est un secteur qui est actuellement encore très peu structuré en France.