Publiée ce 26 juillet, une étude dirigée par l’Association française des sociétés d’autoroutes (ASFA) montre que près de huit Français sur dix appellent à des mesures plus strictes afin de dissuader les automobilistes d’utiliser leur téléphone au volant. Ce même sondage révèle que les usagers de la route sont conscients du danger de leur appareil mobile, mais ont des difficultés à s’en passer.

Les automobilistes parviennent rarement à ignorer les appels et les messages qu'ils reçoivent sur leur téléphone. Ils prennent souvent le risque d'y répondre. Ces quelques secondes d'inattention peuvent cependant avoir des conséquences désastreuses.
En France, l'usage du téléphone au volant se trouve à l'origine d'un accident sur dix. Sur les autoroutes, ce comportement est également responsable de 16 % des accidents mortels.
Afin de réduire les risques liés à cet usage, les autorités continuent de renforcer les dispositifs de sécurité, bientôt par la loi sur les mobilités ; des mesures qui pourront être bien accueillies par les Français. Ils avouent en effet être favorables à un durcissement des règles en vigueur.
Un fléau à éradiquer des routes françaises
La dépendance au téléphone est devenue un problème collectif en raison de ses conséquences sur la sécurité routière. Elle peut en effet provoquer des dégâts matériels et humains importants sur les routes, mettant en péril la vie du conducteur et celle des autres usagers.
Le danger est pourtant bien présent sur les routes françaises. Ainsi, six Français sur dix estiment qu'une meilleure sensibilisation pourrait être la solution à ce problème. Mais cela peut-il réellement réduire le nombre d'automobilistes qui utilisent leur téléphone au volant ?
D'après le sondage réalisé par Harris Interactive pour l'ASFA, plus d'un conducteur sur trois se servent de leur téléphone au volant et 31 % avouent avoir une addiction pour leur appareil mobile. Cette dépendance est d'autant plus importante chez les moins de 35 ans.
41 % d'entre eux admettent en effet avoir des difficultés à se passer de leur appareil mobile pendant plus d'une heure. Ce sondage révèle également que 41 % utilisent leur téléphone sans les mains. 37 % en font toutefois usage pour consulter leur appareil.
Chez les moins de 35 ans, cette dépendance au téléphone touche six conducteurs sur dix. 69 % d'entre eux s'en servent sans les mains, et 63 % tiennent leur appareil à la main, tout en conduisant.
Des sanctions allant jusqu'à la suspension du permis
Les conducteurs reconnaissent cependant le danger que représente l'utilisation du téléphone au volant. Ils sont 93 % à en être conscients, et y voient même un danger aussi problématique que l'alcool, la somnolence et les drogues.
Pour ce qui est des sanctions, elles sont assez lourdes, dépendant de la gravité du délit constaté. En parallèle, avec le système de bonus malus, le conducteur risque une augmentation conséquente de sa prime d'assurance. Mais que faire face à cette addiction ?
Le durcissement des règles est la solution avancée par 76 % des Français. Certains proposent également l'installation d'une application pour désactiver automatiquement le téléphone dès que le conducteur entre dans son véhicule. Pour l'heure, les autorités semblent avoir adopté la première suggestion.
En effet, avec la nouvelle loi sur les mobilités urbaines, des mesures plus strictes seront mises en place : une augmentation des amendes et la suspension du permis de conduire.
L'application de ces mesures paraît d'ailleurs urgente. Les professionnels craignent en effet l'ampleur du phénomène dans les années à venir. Et pour cause, les jeunes dépendants, qui correspondent aujourd'hui à 18 % des conducteurs, peuvent représenter la majorité des utilisateurs de routes d'ici quelques années.