Les ministres français et japonais de l’Économie et des Finances viennent de conclure un accord permettant aux deux pays de mener conjointement des actions qui contribueront à promouvoir l’industrie automobile. L’objectif est de favoriser le développement des technologies qui s’accordent avec les besoins actuels, comme les véhicules électriques ou les voitures autonomes.

Les constructeurs automobiles se trouvent aujourd'hui face à la décadence du secteur au niveau international. Au premier semestre 2019, une baisse de 6,6 % des ventes mondiales a ainsi été observée.
Cette régression est en partie due au déclin du marché chinois, sur lequel dépendaient plusieurs constructeurs et équipementiers de nationalité différente.
Seuls le Brésil et le Japon parviennent à y échapper. Dans ce contexte, marqué également par les difficultés rencontrées par les constructeurs français, une alliance naîtra entre le Japon et la France. Elle s'articulera autour du développement des nouvelles technologies liées à l'industrie automobile.
Consolider le positionnement sur le marché
Cette alliance vient ainsi renforcer celle qui existe entre Renault et Nissan. Ce qui semble nécessaire vu les résultats affichés par les deux constructeurs au premier semestre de cette année.
Un premier bilan réalisé au mois d'août relève en effet une baisse de 31,2 % des immatriculations chez Renault, alors que son concurrent français, le Groupe PSA, reste sur une chute de 4,9 %. Nissan affiche également une baisse importante du nombre de véhicules vendus, - 67 % après les six premiers mois de 2019.
Tout ceci se rapporte bien évidemment à la récession du marché mondial. Mais il faut également souligner que les résultats sur la même période de l'année dernière ont été optimisés par l'adoption de la norme antipollution WLTP, plus sévère, qui a remplacé le cycle NEDC.
Suite à cette décision, les constructeurs se sont précipités à écouler leurs stocks. Mais il n'a pas fallu attendre longtemps pour voir l'effet de cette mesure disparaître et se retrouver à nouveau avec une chute des ventes, soit une baisse de 12,8 % en septembre 2018.
Une alliance principalement technologique
En dépit du marché en baisse, il faut dire que les acheteurs développent également de nouvelles exigences, en matière de performance écologique notamment. Ces nouveaux besoins doivent amener les acteurs du secteur automobile à réadapter leur offre.
Une initiative qui implique tant les constructeurs que les professionnels comme les assureurs, qui doivent mettre en avant une assurance auto destinée aux usages naissants.
Afin d'y répondre, la France réalise donc une avancée en s'alliant avec le Japon. En plus de resserrer les liens entre Nissan et Renault, cette coopération leur permettra d'optimiser leur compétitivité. À titre de rappel, cette collaboration a été mise à mal par l'affaire Carlos Ghosn, l'année dernière.
Aujourd'hui, elle pourra leur permettre d'évoluer conjointement, de façon à répondre aux nouveaux usages en matière de mobilité.
Entre le Japon et la France, la coopération sera également bâtie sur des échanges d'informations et une collaboration permettant de développer les technologies adoptées sur les véhicules de nouvelle génération. Elle pourra ainsi se focaliser sur le développement des batteries et des véhicules électriques, des véhicules à hydrogène ou de la conduite autonome.