Un test a été mené dans le canton suisse du Valais. Les résultats indiquent que les hybrides consomment plus que le font croire les constructeurs. La situation a conduit les autorités locales à prendre des mesures. Les écologistes souhaitent pour leur part des réglementations plus strictes. Les anomalies constatées pourraient cependant provenir du conducteur selon certains spécialistes.

Les résultats de l'étude réalisée dans le canton du Valais n'ont rien de réjouissant pour les constructeurs automobiles. Ils craignent au contraire quant à l'avenir de leurs investissements et à la réalisation de leurs objectifs. Ils compteraient en effet sur les modèles hybrides pour parvenir aux objectifs écologiques qui leur sont imposés.
L'expérimentation semble pourtant pertinente, s'appuyant sur des données quantitatives. Les informations relevées indiquent que les hybrides sont loin d'être aussi économiques qu'on pourrait le croire. Leur consommation serait en effet excessive une fois la batterie épuisée. Deux facteurs peuvent être à l'origine du problème : le comportement du conducteur ou les fonctionnalités du véhicule.
Une fonction électrique peu exploitée
Une voiture hybride pourrait être économe comme il peut ne pas l'être selon les experts du secteur automobile. Cela dépendrait en partie du comportement de l'automobiliste. Des sociétés de location en auraient d'ailleurs la preuve. Elles se seraient retrouvées avec des collaborateurs qui n'ont pas pris l'initiative de recharger les véhicules après utilisation. La plupart auraient ainsi continué à rouler alors que la batterie était épuisée et s'appuyaient sur le seul moteur thermique. En résulte une consommation élevée de carburant.
La technologie développée sur ces modèles est loin d'aider selon des professionnels du secteur, en raison notamment de leur autonomie. Certes, le véhicule doit être capable de rouler sur au moins 50 kilomètres pour disposer des aides de l'État. L'autonomie resterait néanmoins aux environs de 80 à 100 kilomètres.
Cette capacité limitée et les tâches qui découlent de la recharge peuvent freiner certains conducteurs. Ils pourront ainsi se limiter à l'utilisation du moteur thermique. Le travail est d'autant plus complexe pour ceux qui ne disposent pas d'une borne de recharge à domicile.
Pour les écologistes, les difficultés rencontrées avec les hybrides sont donc liées aux technologies exploitées. Raison pour laquelle ces véhicules consomment plus de carburant que ce qui est annoncé par les constructeurs. Ils demandent à cet effet de nouvelles mesures pour encadrer leur utilisation.
Certains spécialistes refusent néanmoins cette idée. Pour eux, le problème relève du comportement de l'automobiliste qui se sert peu de la fonction électrique. À noter que des garanties spécifiques sont incluses dans l'assurance voiture pour les modèles électriques. L'assistance 0 km qui intervient en cas de panne en est un exemple.
Une consommation liée à la configuration topographique
L'étude réalisée au Valais par Impact Living montre qu' un hybride rechargeable consomme jusqu'à 4 à 7 litres aux 100 kilomètres. Les constructeurs affichent pourtant 1,5 à 2,5 litres. L'autonomie du véhicule a été remise en cause et considérée comme à l'origine de cette consommation excessive. Les spécialistes soulignent toutefois que les hybrides ont été conçus pour de courts trajets en zone urbaine. Ce type d'utilisation supposerait en outre qu'ils roulent en 100 % électrique et la batterie est rechargée quotidiennement.
Ils expliquent ainsi que l'écart au niveau de la consommation est lié à la topographie . Les fonctionnalités du véhicule seraient utilisées différemment selon qu'il roule en montagne, sur une plaine ou des routes urbaines. Le style de conduite adopté par l'automobiliste serait dans ce cas déterminant. Les variations sont multiples pour un hybride contrairement à celles d'une voiture thermique. Pour cette dernière, l'automobiliste a le choix entre 3 modes de conduites : standard, économe et sport.
La motorisation électrique et thermique serait ainsi exploitée de différentes manières, et ceci dépend de plusieurs paramètres. La configuration topographique, les conditions météorologiques et le style de conduite sont autant de facteurs à prendre en compte. Pour l'heure, l'étude ne préciserait pas les changements qui s'opèrent lorsque la voiture passe de la fonction électrique au moteur thermique. Les résultats relevés ont néanmoins conduit les autorités valaisannes à supprimer les aides proposées aux hybrides rechargeables.