En raison de nombreux phénomènes, la crise de puces électroniques continue de ralentir l’activité des constructeurs automobiles. Alors que leur production a reculé de plus d’un million de véhicules au premier trimestre 2021, la chute devrait se poursuivre. À ce titre, une vague de fermetures a récemment été prononcée chez Stellantis et Daimler, entre autres.

Consommateurs non prioritaires des fabricants de semi-conducteurs, les constructeurs automobiles s'enfoncent davantage dans la pénurie de ces composants. Ceux-ci ont déjà produit 1,3 million de voitures en moins entre janvier et mars 2021, révèle le cabinet IHS Markit. Pour cause, la filière a été victime d'une mauvaise anticipation de la reprise surprenante de la demande. À cela s'ajoute une vague de sinistres qui ont touché des enseignes telles que Samsung, NXP ou encore Infineon au Texas.
Frappé par un incendie en mars dernier, le japonais Renesas a récemment dévoilé la reprise intégrale de son activité en mai. Ce qui est rassurant, sachant que l'on redoutait un arrêt de plusieurs mois.
La situation pourrait perdurer jusqu'en 2022
Les experts du cabinet susmentionné affirment que la perte d'exploitation pour la filière automobile sera plus importante au deuxième trimestre. Ce qui pourrait directement affecter des secteurs tels que la concession, l'assurance auto, etc.
Par rapport à cela, Renault avait évoqué en février dernier un rattrapage entre octobre et décembre. Ce qui aurait pu limiter à 100?000 voitures les retombées de la crise sur l'année. Mais avec le temps, la firme n'a plus abordé la question. D'après Clotilde Delbos, directrice financière de la marque au losange, la situation n'est pas prête de s'améliorer. Elle souligne qu'en février, ils estimaient que le plus dur arriverait au deuxième trimestre. Cependant, la responsable avance que :
[…] Il pourrait y avoir des effets persistants au troisième, et même au-delà.
À l'échelle de la planète, toutes les marques automobiles se trouvent confrontées à une perturbation des chaînes d'approvisionnement. De Ford à Honda en passant par General Motors et Toyota, de nombreuses usines ont dû cesser leurs activités.
De nombreuses usines européennes mises à l'arrêt
En France, la compression de personnel était inévitable chez Stellantis. À Sochaux, cela faisait plus d'un mois que l'atelier de montage de la Peugeot 308 était au point mort. La semaine du 19 avril, le groupe a été contraint de fermer son site implanté à Rennes. Il en résulte 2 000 employés en chômage partiel. Pour information, l'usine est entre autres dédiée à l'assemblage de la Citroën C5 Aircross et de la Peugeot 2008. Des modèles qui devraient enregistrer prochainement une baisse de souscription en assurance auto.
La situation est similaire de l'autre côté de la Manche. Le 26 avril dernier, Jaguar Land Rover a interrompu temporairement ses activités à Halewood et Castle Bromwich. Soit deux de ses trois usines en Grande-Bretagne. À titre indicatif, celles-ci regroupent respectivement 3 800 et 1 900 salariés.
Outre-Rhin, environ 20 000 employés au sein de Daimler ne travaillent plus depuis le 23 avril dernier. La firme a pris la décision de suspendre son usine Mercedes-Benz de Rastatt et Brême pour une durée de 7 jours.