D’après une étude récemment rendue publique par la Banque de France, l’économie du pays reprend des couleurs depuis la sortie graduelle du confinement. Toutefois, si pour certains domaines dont l’agro-alimentaire ou la santé semblent s’en sortir plutôt bien, d’autres pâtissent durement des effets de la crise comme l’automobile, l’hôtellerie et la restauration.

Un rebond de l'activité confirmé
Les résultats du sondage mensuel de conjoncture de la Banque de France démontrent que malgré des signes de reprise encourageants, l'activité est loin d'égaler son niveau pré-Covid. Par rapport à une semaine d'activité normale de juillet, le recul est de -7 %. Ce chiffre confirme la petite amélioration de la situation au regard de la baisse d'activité de -9 % en juin et de plus de -30 % pendant le confinement.
Malgré le redémarrage progressif de ces derniers mois, beaucoup d'entreprises sont plombées par les retombées de la crise sanitaire et ont du mal à se redresser. L'impact est d'ailleurs disparate d'un secteur à l'autre.
Certains secteurs peinent à se relever, d'autres ont pu facilement redécoller
L'industrie métallurgique, celles de la construction, du tourisme et des transports sont les grands perdants de la crise sanitaire. Les assurances, notamment l'assurance auto, voient aussi leurs activités légèrement handicapées par les effets du confinement.
Les professionnels de l'hôtellerie, de même que ceux de la restauration, peinent également à se relever, leurs activités étant actuellement toujours largement en deçà de leur niveau habituel. Les experts de la Banque de France tablent toutefois sur une stabilisation et une amélioration de la situation dans ces secteurs.
À l'inverse, parmi ceux qui ont pu tirer leur épingle du jeu figurent l'agro-alimentaire et la pharmacie qui sont près de retrouver leur niveau normal.
L'immobilier et le bâtiment se sont aussi très rapidement remis sur pied, le secteur du BTP pourrait même bénéficier d'un fort regain d'activité et atteindre un niveau « quasi normal » au cours des prochains mois.
Quoi qu'il en soit, d'une manière générale, l'économie française se redresse lentement. Si le produit intérieur brut a enregistré une chute spectaculaire de -13,8 % au second trimestre, la Banque de France tablait en juin sur une progression de +14 % au troisième trimestre.