Si la pénurie mondiale de semi-conducteurs a freiné la production de véhicules neufs (VN) et entrainé une baisse de leurs ventes, cette carence en composants électroniques semble cependant profiter au marché de l’occasion. En effet, les ventes de véhicules d’occasion (VO) récents ont littéralement explosé. Aujourd’hui, il se vend trois VO pour un VN. Du jamais vu en France !

Succès des véhicules de seconde main
Le marché automobile français continue de dégringoler. Selon les chiffres publiés par les acteurs du secteur, les immatriculations de voitures neuves ont fortement décroché en septembre 2021, soit une baisse de -20 %.
En cause, la pénurie de semi-conducteurs à l'échelle planétaire, qui a provoqué l'arrêt de la production de voitures neuves et entrainé une chute de leurs ventes.
L'ensemble de la filière automobile est frappé de plein fouet par cette crise, à commencer par les constructeurs bien entendu, en passant par les compagnies d'assurance auto.
À l'inverse, la pénurie semble profiter au marché des véhicules de seconde main. Les ventes de voitures d'occasion ont littéralement explosé. En effet, les acheteurs sont généralement peu enclins à patienter plusieurs mois pour se faire livrer un modèle neuf. Du coup, ils préfèrent se rabattre sur les « occasions récentes » affichant un faible kilométrage.
Résultat : pour une voiture neuve vendue en France, trois véhicules d'occasion trouvent dans le même temps preneur.
Les voitures reconditionnées ont le vent en poupe
Autre conséquence de cette crise sur le neuf, de nouveaux acheteurs, comme des cadres urbains ou des retraités, sont apparus sur le marché des occasions.
C'est l'observation de Romain Boscher, directeur général d'Aramisauto, qui explique que
Les clients veulent des véhicules d'occasion reconditionnés, récents, à faible kilométrage et à haute technologie. Notre offre correspond parfaitement à ces nouvelles attentes.
Une autre entreprise spécialisée dans la vente de véhicules d'occasion, à savoir le groupe AUTO1, connu pour avoir lancé le site AutoHéro l'année dernière, confirme cet engouement grandissant des automobilistes français pour les modèles récents reconditionnés.
Son vice-président, Alexandre Romarin, ajoute qu'
Il existe une forte demande même pour les occasions de trois, cinq, voire de six ans.
D'une manière générale, un véhicule d'occasion coûte moins cher qu'un neuf. Cela signifie que l'acheteur pourra réaliser des économies par rapport à son budget initial. Pour beaucoup, ce sera l'occasion de s'offrir un véhicule de gamme supérieure et, pourquoi pas, de se tourner vers des versions hybrides ou 100 % électriques.