La mise en place du leasing social parait plus difficile que prévu. C’est du moins, l’avis de certains analystes prenant en compte les nombreux points que l’exécutif se doit étudier de près pour former les grandes lignes de ce dispositif. Raison pour laquelle, son lancement ne sera envisageable qu’à partir septembre.

Bonus écologique, prime à la conversion ou assurance auto pas cher, nombreuses sont les stratégies adoptées pour encourager les Français à faire le choix pour les véhicules à motorisation électrique.
Et d'après la promesse d'Emmanuel Macron, un nouveau dispositif devrait voir le jour pour permettre aux ménages les moins aisés de profiter des avantages d'une « offre abordable de véhicules électriques », grâce à un mécanisme de « leasing social » avec des mensualités à 100 euros.
De quoi susciter l'impatience auprès de la majorité qui se doit cependant d'attendre quelques mois encore avant de voir son lancement selon le ministère de la Transition énergétique.
Les modalités sont encore à préciser
Au sein du nouveau gouvernement, le ministère de la Transition énergétique est l'organisme en charge de donner vie au « leasing social » promis par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle. Selon la ministre Agnès Pannier-Runacher, l'exécutif est déjà sur l'offensive en faisant valoir que :
Le travail interministériel est en cours. Il faudra un dispositif suffisamment robuste pour que les Français puissent en bénéficier tout de suite.
Et d'après les observateurs, il y a beaucoup à faire étant donné que les modalités sont encore à préciser. À commencer par la mensualité de 100 euros qui ne sera pas envisageable même pour les modèles les moins chers du marché sans des mesures exceptionnelles comme :
- La suppression du versement initial ;
- Une durée de leasing nettement plus longue que d'ordinaire ;
- L'assouplissement des critères d'accès à la conversion.
À un parlementaire européen d'ajouter :
Une des solutions possibles serait que l'État apporte sa garantie. Il sera possible de trouver un modèle qui tourne, construit avec les banques et les constructeurs.
En parlant des industriels, il faut également préciser que ces derniers ont les mains liées face à la pénurie de semi-conducteurs ralentissant leur capacité productive les forçant à prolonger leur délai de livraison auprès de la clientèle. Raison pour laquelle la disponibilité des modèles d'entrée de gamme compatibles au « leasing social » laisse poser des questions d'autant les tarifs négociés auprès des constructeurs ne sont pas pour jouer à leur avantage pour permettre à l'un d'eux de dire que :
Dans le contexte actuel, il n'est pas sûr que nous ayons intérêt à adhérer au dispositif.
D'autres éléments s'ajoutent à la liste des défis à relever :
- Les voitures électriques les moins chères sont fabriquées à l'étranger ;
- Le budget alloué au dispositif est encore flou ;
- Le profil des bénéficiaires n'est pas encore précis.
Pas avant septembre
Depuis l'annonce de ce projet de leasing visant à accélérer la transition écologique, autant dire que les Français s'impatientent de voir son arrivée selon le directeur général de la Plateforme automobile PFA faisant remarquer que :
Sur le fond, on ne peut que souscrire à cette mesure, qui répond à l'une de nos préoccupations ; ne pas exclure les classes moyennes de la mobilité électrique.
Et maintenant qu'Emmanuel Macron est réélu, la majorité s'attend à son prochain lancement qui ne sera pas dans les jours qui viennent selon la ministre Agnès Pannier-Runacher indiquant que :
Ce n'est pas pour tout de suite. Ce nouveau crédit assuré par l'État ne sera pas prêt avant le mois de septembre prochain.
Ainsi, la ministre s'est accordé quelques mois pour étudier de près la question en précisant que :
Nous devons aujourd'hui associer l'ensemble des parties prenantes pour construire une proposition qui soit la plus adaptée.
À savoir, les opérateurs de la filière automobile ainsi que les acteurs financiers qui œuvreront auprès de l'exécutif pour former les grandes lignes du « leasing social » dans le but de créer un modèle viable qui sera par la suite introduit dans la future loi de finances rectificative.