Après avoir connu un repli durant huit mois, le marché automobile commence à présenter des signes encourageants en Europe. En effet, en mai dernier, les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 0,1 % par rapport à l’année dernière. D’après l’ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles), cette reprise peut également être constatée dans l’Hexagone en dépit d’une contre-performance de Renault.

L'ACEA a récemment publié des données concernant les immatriculations de voitures neuves en mai 2019. Celles-ci affichent une progression par rapport à 2018.
Concrètement, 1 443 708 véhicules ont été immatriculés dans les pays de l'Union européenne et de l'Association européenne de libre-échange au cours de ce mois.
Auparavant, la tendance était encore à la baisse. Les immatriculations ont diminué de près de 2 % par rapport aux cinq premiers mois de 2018. Seule l'Allemagne a augmenté ses livraisons de 1,7 % durant cette période tandis que la France accusait une baisse de 0,05 %. En mai, la situation de l'Hexagone s'est améliorée avec une augmentation de 1,2 %.
Les constructeurs européens affichent des résultats mitigés
Avec une part de marché de 24,8 %, Volkswagen est actuellement le premier constructeur automobile en Europe. Le nombre de ses livraisons a pourtant diminué de 1,9 %, soit 358 115 véhicules. Le groupe est notamment ralenti par les résultats négatifs des marques Volkswagen (-8,6 %) et Audi (-1,1 %). Néanmoins, Seat et Skoda ont fait mieux (respectivement +14,5 % et +1,1 %).
Les autres marques allemandes présentent également des résultats assez mitigés. BMW participe à la reprise avec une hausse de 8 %, représentant 91 991 véhicules livrés. Daimler, en revanche, constate une diminution de près de 0,2 % de ses immatriculations, soit 85 688 voitures. Le constructeur a pourtant connu une légère progression au mois d'avril avant d'effectuer cette contre-performance.
Malgré ces résultats, les constructeurs allemands restent assez confiants par rapport à leur résultat annuel. En effet, cette tendance à la baisse ne concerne que les cinq premiers mois de 2019. Ils auront l'opportunité de redresser la situation au second semestre.
Le quatrième constructeur européen, FCA (Fiat-Chrysler Automobiles), a vu ses livraisons baisser de 8,3 %, soit de 101 244 unités. Le groupe est notamment pénalisé par les mauvais résultats récents d'Alfa Romeo (-49,3 %), de Jeep (-13 %) et de Fiat (-4 %). Seules Chrysler et Lancia affichent une progression de 19,8 % en matière de nouvelles immatriculations.
Des performances surprenantes
L'assurance auto a également été impactée par la baisse du nombre d'immatriculations. Néanmoins, les assureurs ont dû bénéficier de la reprise globale au mois de mai. Cela dit, les opérateurs du secteur restent assez inquiets par rapport aux fluctuations survenant sur le marché.
Honda a, par exemple, réalisé la plus grande contre-performance sur le marché européen. Le nombre de ses immatriculations a continué à baisser de 17,6 %, soit 9 135 véhicules. Mitsubishi, en revanche, semble gagner en dynamisme avec une croissance de 20 %. Toutefois, ses immatriculations sont encore marginales, avec une part de marché de moins de 1 %, pour 13 397 voitures en tout.
En mai 2019, PSA a recensé 236 888 nouvelles immatriculations dans toute l'UE et sur le marché l'Association européenne de libre-échange, soit une hausse de 4,1 %. Le constructeur français doit cette performance aux résultats de Citroën (+13,5 %), de Peugeot (+1,7 %) et d'Opel-Vauxhall (+1 %). Par contre, la marque DS recule toujours (-7,5 %).
Pour sa part, Renault a vu ses livraisons diminuer de près 4 % (soit 157 983 unités) après avoir constaté une légère hausse en avril. En dépit d'une croissance de 7,8 %, Dacia ne parvient pas à limiter les effets de la baisse de 10 % des immatriculations de la marque Renault.