Les acteurs de l’automobile terminent le mois d’octobre 2021 avec une baisse significative du nombre d’immatriculations. Cette chute est en partie due à la pénurie de semi-conducteurs qui affecte les usines de production. Presque tous les constructeurs voient leurs chiffres impactés. Le problème risque pourtant de perdurer dans les prochains mois avec ses répercussions sur le marché.

La société NGC-Data vient de publier les résultats du mois d'octobre 2021 pour le secteur automobile. Les chiffres font état d'un net recul des ventes pour les modèles neufs. La situation est quasi-identique chez tous les constructeurs frappés par la crise de semi-conducteurs. Peugeot, Renault ou Citroën, parmi les leaders français, voient ainsi leurs ventes chuter.
Les professionnels du secteur craignent que cette baisse se poursuive dans les mois à venir. L'activité dépendra en effet de l'évolution du contexte chez les équipementiers. Les modèles électrifiés se démarquent néanmoins avec une hausse du nombre d'immatriculations. Face à eux, les véhicules thermiques sont en régression.
Tesla confirme sa position de leader de l'électrique
Les chiffres communiqués par NGC-Data indiquent ainsi une croissance de 55,2 % des ventes pour les véhicules électriques. Elles ont augmenté de 13,7 % pour les hybrides essence et de 11,2 % pour ceux rechargeables à essence.
La croissance des modèles électrifiés se traduit toutefois par une chute des ventes pour leur équivalent thermique. Un recul de 57,8 % a été relevé pour les diesels et 43 % pour les voitures à essence. Cette baisse n'est pourtant pas nouvelle. Les constructeurs préfèreraient d'ailleurs produire et livrer davantage de modèles électriques face à leur objectif de diminuer le CO2 émis. Il est notamment question de la réglementation CAFE.
Les compagnies s'adaptent à la situation en proposant des contrats pour ces modèles à motorisation électrique. Les propriétaires peuvent trouver une assurance auto pas cher en comparant les offres en ligne.
Le développement de la conduite électrique se constate à travers les chiffres recensés auprès de chaque constructeur. Les ventes auraient augmenté de 813 % chez Tesla. Le leader américain fait partie des rares constructeurs à avoir bénéficié d'une croissance en octobre 2021. Avec lui, Hyundai voit ses ventes progresser de 10,5 % ainsi que Dacia avec une hausse de 2,8 %.
Les résultats dénotent plutôt une baisse chez Renault, Peugeot et Citroën. Les trois acteurs français enregistrent respectivement une baisse de :
- 38,1 % ;
- 37,6 % ;
- 36,9 %.
Les ventes aux particuliers en baisse
Opel conclut également le mois d'octobre 2021 avec un recul de 66,6 %. Les ventes ont baissé de 51,2 % et de 45 % respectivement pour Ford et Volkswagen. Cela dit, d'un point de vue général, le classement met Peugeot en tête malgré les pertes subies. Il est suivi par Renault, qui prend la deuxième place après avoir été à la première en septembre 2021, puis Citroën. Dacia se hisse à la quatrième position s'il faut se référer au nombre total des véhicules commercialisés.
Globalement, les immatriculations de véhicules neufs auraient chuté de 30,7 % en octobre dernier comparé à la même période en 2020. Cela équivaut à 118 517 voitures vendues, se traduisant par une baisse de 37,3 % par rapport à octobre 2019.
Ce recul serait la conséquence de la pénurie de semi-conducteurs qui a pris de l'ampleur au deuxième semestre 2021. Elle obligerait les constructeurs à ralentir, voire arrêter la production dans leurs usines. La crise risquerait pourtant de se poursuivre dans les deux derniers mois de 2021. Ce qui pourrait également conduire à une diminution des ventes.
Les chiffres des dix premiers mois de 2021 montrent une croissance de 3,1 % pour 1 378 890 unités commercialisées. Les pertes sont particulièrement visibles sur le segment dédié aux clients particuliers. Les ventes ont reculé de 7,3 % sur ce secteur.
La part de marché des professionnels connait, quant à elle, une progression de 13,1 %. Une croissance identique a été constatée pour la location longue durée et une augmentation de 28,1 % pour la location courte durée. Ces trois secteurs contribuent aujourd'hui à dynamiser le marché de l'automobile français.