Depuis plusieurs mois, une augmentation significative du nombre d’automobilistes non couverts a été constatée en France. Du 12 mai au 12 juillet, la hausse s’est élevée à 6 % selon le Figaro. Il s’agit d’un effet inattendu de la pandémie. En tout cas, les conducteurs concernés ont intérêt à régulariser rapidement leur situation au risque de subir de lourdes sanctions.

Depuis le 11 mai 2020, les Français circulent de nouveau sur les routes, dont beaucoup sans assurance auto. Or, le défaut de couverture est un délit qui peut être lourd de conséquences. En effet, si un conducteur non assuré est responsable d'un accident, il devra rembourser le FGAO (Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages) qui aura préalablement indemnisé les victimes. Les dettes qui en découlent peuvent parfois s'étaler tout au long de la vie.
Par ailleurs, l'automobiliste s'expose à une amende pouvant atteindre 3 750 euros pour une première infraction. De même, il risque de se faire retirer des points de permis et son véhicule.
Pourquoi plus de Français roulent-ils sans être couverts ?
Plusieurs raisons expliquent la hausse des cas de défaut d'assurance constatée en France depuis la fin du confinement. Certaines d'entre elles sont liées à la pandémie de Covid-19. Durant le confinement, certains automobilistes ont tout simplement omis de renouveler leur contrat de couverture.
D'autres, en revanche, ont volontairement renoncé à s'assurer à cause de problèmes financiers. En effet, la crise sanitaire a fait baisser leurs revenus ou perdre leur emploi à de nombreux Français. Il arrive également que la compagnie d'assurance ait résilié le contrat d'un client, car ce dernier ne s'est pas acquitté de ses cotisations.
Quoi qu'il en soit, il ne faut pas oublier qu'une voiture doit obligatoirement être assurée dans l'Hexagone. À ce titre, les automobilistes sont tenus de vérifier que leur couverture a été bien renouvelée si la reconduction n'est pas tacite. S'ils estiment que leurs primes sont trop élevées, ils peuvent changer d'assureur. Cette possibilité est offerte par la loi Hamon.
Cette dernière dispose que le titulaire peut mettre fin à son contrat après 12 mois de souscription. La résiliation peut même intervenir plus tôt pour des exceptions définies par le texte.
Une hausse également liée à la facilitation de l'identification des contrevenants
Le déploiement du FVA (Fichier des véhicules assurés) explique également la hausse du nombre de conducteurs roulant sans assurance. En effet, les contrôles sont plus nombreux depuis l'entrée en vigueur du dispositif qui facilite le recensement des contrevenants.
Grâce au FVA, les forces de l'ordre peuvent obtenir toutes sortes d'informations, comme l'immatriculation d'une voiture et son numéro de contrat d'assurance. Lancé dans un premier temps en juin 2019 dans 11 départements, il est utilisé dans 40 territoires depuis juillet 2020.
Selon la directrice générale déléguée d'un comparateur d'assurances, le défaut d'assurance est plus fréquent chez les jeunes. Elle commente :
La conduite sans assurance est un fléau depuis plusieurs années, particulièrement chez les jeunes qui sont surreprésentés (près de 60 % des responsables d'accident roulant sans assurance ont moins de 35 ans).
Cette interlocutrice explique que le coût de l'assurance est à l'origine de cette situation. En effet, les primes sont multipliées par deux pour les jeunes, considérés par les assureurs comme des profils à risque. Pour une formule tous risques, ce type de conducteur doit prévoir en moyenne 1 200 euros par an.