Au départ, le gouvernement a prévu d’instaurer le nouveau contrôle technique au 1er janvier 2019. Cette réforme a toutefois dû être décalée en raison des manifestations des Gilets jaunes. Elle est finalement entrée en vigueur ce mois-ci. Son principal objectif est de rendre le contrôle technique plus sévère pour les véhicules diesel afin de pénaliser les gros pollueurs.

Un nouveau contrôle technique est mis en place à partir de juillet 2019

Le gouvernement continue actuellement à déployer différentes initiatives visant à réduire le taux d'émission de CO2 à l'échelle nationale. Cette démarche implique notamment la mise en place d'un nouveau contrôle technique pour les voitures diesel. Les modifications permettront d'affiner les mesures et d'être plus strict au cours des tests.

Cependant, contrairement à la dernière réforme dans le domaine (en mai 2018), les autorités n'ont pas prévu d'ajouter de nouveaux points de contrôle. De ce fait, la durée du test technique devrait seulement être prolongée de quelques minutes. Autrement dit, ces changements ne devraient pas avoir d'impact significatif sur le prix du contrôle qui varie de 65 à 75 euros.

De nouvelles procédures et des mesures plus strictes

En vue de renforcer les tests sur les modèles diesel, les centres de contrôle technique ont acquis de nouveaux appareils pour mesurer le taux d'émissions de gaz nocifs et l'opacité des fumées. Ils ont par ailleurs abaissé les seuils de tolérance en la matière. De plus, les autorités ont mis en place de nouvelles procédures de contrôle pour les voitures concernées par la réforme.


Durant le contrôle, il faudra désormais effectuer sept accélérations franches. Le conducteur devra réaliser ces accélérations sur des moteurs chauds tout en veillant à respecter les consignes fournies par l'appareil de mesure. Ce dernier ne tiendra pas compte des données obtenues si les accélérations ne sont pas suffisamment franches.

L'objectif de cette nouvelle procédure est de se rapprocher autant que possible d'une vraie situation de conduite et de rendre le contrôle plus fiable. Ainsi, après ces tests, les véhicules seront immédiatement recalés s'ils dépassent le niveau de pollution homologué dans leur segment.

En effet, il arrive souvent que les niveaux d'émissions de gaz des voitures en condition réelle ne correspondent pas aux taux annoncés par le constructeur. Cette nouvelle méthode permet ainsi de détecter les problèmes de conformité sur les moteurs diesel.

Quelles voitures sont concernées ?

À l'instar du prix du contrôle technique, la réforme dans le domaine ne devrait pas avoir d'effets importants sur les primes d'assurance que vous pouvez consulter sur notre comparateur assurance auto. Néanmoins, les tarifications dans le secteur prennent généralement en compte le niveau d'émissions de la voiture de l'assuré. À travers ces nouvelles mesures, le gouvernement cherche à améliorer le contrôle pour identifier les véhicules les plus polluants en conformité avec la « loi de transition énergétique pour la croissance verte ».


En dehors des diesel, les autres catégories de voitures ne sont pas concernées par ces modifications en principe. Par ailleurs, le nouveau contrôle technique affectera surtout les modèles les plus polluants ainsi que les véhicules ne disposant pas de filtre à particules ou équipés un système de dépollution défectueux.

D'autre part, ces nouveaux tests ne concernent pas tous les modèles diesel présents sur les routes françaises. Elles ne s'appliquent qu'aux voitures récentes répondant aux réglementations Euro 4, 5 ou 6. L'ancienne procédure du contrôle technique reste en vigueur pour les véhicules plus anciens, soumis aux normes Euro 1, 2 ou 3.