Opel est parvenue à surprendre toute l’industrie automobile après seulement quelques mois au sein du groupe PSA. La marque allemande a en effet réussi à dégager des bénéfices après des années déficitaires. Cette transformation radicale devrait se poursuivre, car le groupe français développe actuellement de nombreux projets prometteurs en compagnie de l’entreprise centenaire.

Au début des années 2000, General Motors avait connu de grandes difficultés avec ses filiales Opel et Vauxhall. Le groupe PSA a ainsi décidé de racheter ces deux marques en 2017. Il s'agit d'un pari réussi, car le constructeur français est parvenu à redresser leurs situations financières en seulement quelques mois.
Les spécialistes étaient généralement pessimistes par rapport à l'avenir de la marque allemande, même après le rachat de PSA.
Pourtant, le groupe français a réussi à mettre rapidement fin aux déficits de l'entreprise. Forte de cet exploit, la marque allemande développe actuellement de nombreux projets et envisage même de se lancer sur de nouveaux marchés.
Libre accès aux plateformes et aux pièces de PSA
L'intégration d'Opel au sein du groupe PSA se traduit notamment par le partage de technologie et le développement de projets communs. Ainsi, la marque allemande et sa filiale Vauxhall pourront compter sur l'immense banque de pièces du constructeur français.
Même si elles bénéficient d'une grande liberté, elles doivent se servir des plateformes et des équipements fournis par PSA pour réduire au maximum les coûts liés au développement ainsi qu'à la production de ses futurs modèles.
La dernière génération d'Opel Corsa lancée récemment a, par exemple, rencontré des soucis liés à cette exigence du groupe lors de sa phase de pré-production. En effet, le projet a été subitement arrêté par Carlos Tavares en 2018, peu de temps avant sa finalisation.
Cette décision a été prise, car le modèle créé au départ par General Motors ne respectait pas la synergie mise en place par PSA. Opel a donc dû revoir complètement le projet en se servant de la plateforme CMP, visible sur la DS3 Crossback et la Peugeot 208.
Après ce rappel à l'ordre, les prochains modèles d'Opel et de Vauxhall utiliseront exclusivement les pièces et les châssis proposés par PSA. D'autre part, la marque allemande a également décidé d'arrêter la production de l'Opel Cascada, l'Opel Karl et l'Opel Adam pour se focaliser davantage sur les SUV.
Ces projets abandonnés lui permettent par ailleurs de se conformer aux nouvelles normes européennes en matière d'émission de CO2. Les trois modèles devraient disparaître définitivement du catalogue de la marque vers la fin de l'année.
En parallèle avec ces initiatives de réduction d'émissions de CO2, les ingénieurs allemands contribueront à la conception des prochaines générations de moteurs essence de PSA. Ils pourront notamment se servir des 1.6 PureTech actuels comme base pour créer ces nouveaux blocs moteurs. La marque prévoit de les livrer en 2022 sur les marchés européens, américains et chinois.
Des méthodes efficaces pour réduire les coûts
L'assurance Opel devrait devenir de plus en plus courante avec le grand retour de la marque allemande sur la scène internationale. Elle doit notamment son redressement rapide à l'efficacité des stratégies adoptées par le groupe PSA pour réduire les dépenses et optimiser le rendement de ses usines. La marque projette ainsi de se lancer de nouveau sur le marché russe après quatre ans d'absence.
En intégrant Opel et Vauxhall au sein de PSA, Carlos Tavares a utilisé des méthodes éprouvées lors du redressement du groupe français. Sa technique consiste notamment à limiter les coûts fixes, à faire baisser les coûts variables et à améliorer autant que possible les prix de vente.
Le groupe a ainsi connu une cinquième année successive de croissance en 2018. Selon le constructeur français, Opel a nettement contribué à ce résultat. En effet, la marque allemande a introduit près d'un million de voitures dans le nombre de ventes de PSA.
Dans son ensemble, le groupe affiche actuellement près de 4 millions de ventes à l'échelle mondiale et vise les 5 millions de voitures vendues à l'horizon 2022. En dépit de ses résultats relativement bons, Opel est encore en phase de redressement.
De ce fait, elle doit désormais faire ses preuves au sein du groupe surtout en matière de ventes. Elle devrait contribuer de manière tangible à l'augmentation des ventes et à la progression des bénéfices de PSA.
Le futur d'Opel au sein du groupe français repose entre autres sur ses nombreux projets comme le grand SUV prévu pour 2023 (en collaboration avec DS et Peugeot), sa participation au développement des nouveaux moteurs essence de PSA…
La marque allemande projette également d'étoffer sa gamme d'hybrides et d'électriques avec l'eCorsa, la Grandland X Hybrid4, l'Opel Vivaro (2020), la Zafira Life (2021), etc.