Mis en place pour faciliter l’accès des jeunes au permis de conduire, le permis à un euro par jour évolue. En effet, depuis le 1er janvier 2020, seules les auto-écoles bénéficiant d’un label de qualité pourront accueillir les apprenants en quête du précieux sésame rose.

Le label Qualité de formation pour prétendre au permis à un euro par jour
Pour un jeune, conduire représente un investissement considérable. Outre les frais de formation pour obtenir le permis de conduire, il faut également prévoir le prix d'achat éventuel du véhicule et les primes de l'assurance auto jeune conducteur.
C'est pour cette raison que l'Etat a lancé en 2005 le permis à un euro par jour. Il s'agit d'un prêt à taux zéro accordé au jeune par la banque pour financer la formation de conduite. Son montant est compris entre 600 et 1 200 euros et remboursable sur une période maximale de 40 mois.
Ce dispositif a été nommé ainsi puisque les mensualités versées par le jeune étaient plafonnées à 30 euros par mois, soit 1 euro par jour.
Petite nouveauté en cette année 2020 : pour bénéficier de ce coup de pouce financier, il faudra désormais s'adresser uniquement aux centres dotés du label « qualité des formations au sein des écoles de conduite ».
Au début de l'année dernière, 800 établissements répartis dans tout l'Hexagone détenaient ce label. Il a été créé par un arrêté du 26 février 2018 et publié au Journal officiel issu des concertations du Conseil supérieur de l'éducation routière.
L'un des critères essentiels pour obtenir cette qualification est la stabilité financière de l'auto-école. Il est également nécessaire de rehausser la gamme de la formation.
Seulement 83 000 permis à un euro par jour en 2019
Alors que plus d'un million de dossiers ont été reçus entre 2005 et 2018, seulement 83 000 demandes ont été comptabilisées en 2019.
Cet essoufflement s'explique en partie par le parcours pour obtenir le prêt. Il faut en effet approcher une banque après avoir choisi le centre d'apprentissage. Certains profils précaires voient ainsi leur dossier refusé par l'établissement financier. La longue période de remboursement, qui peut atteindre trois ans et demi, rebute également de nombreux candidats.
Pour les candidats mineurs, ce sont les parents qui souscrivent le prêt, mais bien souvent, les personnes récemment majeures s'appuient également sur leurs proches pour mettre toutes les chances de leur côté.