Que les chiffres relatifs aux ventes de voitures neuves au mois d’avril dernier soient catastrophiques, ce n’est pas une véritable surprise. Ce qui l’est en revanche, c’est le fort impact que la crise sanitaire a eu sur l’industrie de l’automobile dans son ensemble. Pour aider les constructeurs et les concessionnaires à se remettre à flot, l’État prépare un plan de grande envergure.

Relance de la production, mais en local
Le plan que doit présenter prochainement le Président de la République va mettre l'accent sur l'importance de produire les nouveaux véhicules en France. D'ailleurs, les principaux constructeurs qui ont des usines à l'étranger n'ont pas vraiment le moyen de délocaliser, à cause du risque encore trop présent quant à la propagation du coronavirus.
La meilleure solution, qui profite également aux constructeurs français économiquement parlant, est donc de produire en local.
L'État compte subventionner les constructeurs domestiques à hauteur d'un milliard d'euros, une somme qui servira principalement à moderniser les infrastructures et les équipements.
Les constructeurs pourraient aussi bénéficier de 100 millions d'euros chacun à titre de provisions, dans le cas où d'autres difficultés venaient à apparaître.
L'objectif annoncé est de produire en France un million de véhicules propres (électriques, hybrides ou hybrides rechargeables) avant 2025.
Incitation à l'achat
En tout, pour son nouveau plan, l'État devrait disposer d'un budget total de 8 milliards d'euros. Avec les ventes qui ont drastiquement chuté en avril (-89 %), l'urgence est de relancer la consommation, d'inciter les ménages à changer de véhicules. Ainsi les ménages pourraient effectuer une comparaison d'assurance auto lors du changement de leur véhicule.
Une grande partie du budget va ainsi servir à améliorer les différentes primes. Par exemple, l'achat d'un véhicule hybride rechargeable donnera lieu au versement d'une prime de 2 000 euros (autonomie en mode « électrique » supérieure ou égale à 50 km).
Pour l'achat d'un véhicule 100 % électrique, le bonus accordé passera de 6 000 à 7 000 euros (5 000 euros au lieu de 3 000 pour les entreprises). Avec 1 000 euros de plus, le particulier aura de quoi souscrire une bonne d'une prime de 2 000 euros.
Toujours concernant la transition écologique, la prime à la casse sera accessible aux ménages modestes voulant se séparer de leur véhicule catégorisé « Crit'Air 3 ».
L'entrée en vigueur de ce nouveau plan, qui intègre également l'installation de 40 000 bornes supplémentaires de recharge sur tout le territoire, est prévue pour ce début de mois. Ce qui signifie que les diverses primes sont d'ores et déjà accessibles.