Douze mois se sont maintenant écoulés après la présentation du plan « Renaulution » par le constructeur automobile tricolore. Par rapport à ce plan de redressement, l’entreprise effectue aujourd’hui un premier point de la situation. En avance sur ses principales bases de référence, elle consolide ses objectifs sur le virage de sa production vers l’électrique.

Pour Lada, Alpine et Dacia, les filiales de Renault, l'électrification progresse. Le DG de l'entreprise, Luca de Meo, a apporté quelques clarifications concernant Dacia. D'après lui, son électrification sera harmonisée avec une stratégie qui contraindra le Losange à maintenir les tarifs. Dans le futur, la technologie hybride E-Tech, qui approvisionne aujourd'hui Renault, pourrait alors être redirigée vers une marque low cost.
Pour le groupe en général, le passage à l'électrique s'effectuera à une cadence plus appuyée. M de Meo explique que le constructeur ambitionne désormais de réaliser d'ici 2030 l'intégralité des ventes en Europe dans ce segment. Le constructeur automobile s'était fixé comme but d'atteindre à cette date la barre des 90 %.
Le groupe attend un soutien des pouvoirs publics
Luca de Meo l'a annoncé le 13 janvier 2022 à l'occasion d'une rencontre avec la presse. Le groupe entreprend de soutenir encore davantage les projets liés à la motorisation électrique En Europe, affirme le cadre, avec ce nouveau positionnement qui pourrait influer sur le marché de l'assurance jeune conducteur :
On imagine une marque Renault qui joue avec les nouveaux venus sur ce marché […]
Le constructeur espère également faire agir les responsables politiques. En effet, si les consommateurs rechignent à s'en procurer, l'entreprise ne pourra pas produire des voitures entièrement électriques. Autrement dit, elle a besoin qu'un nombre suffisant de stations de recharge soit mis en place. Toutefois, M de Meo souligne détenir un plan de secours si la demande venait à manquer. Dans cette hypothèse, Renault pourrait continuer à fabriquer quelques voitures hybrides. Des modèles dont les déclinaisons rechargeables représentent actuellement 8,5 % de la production nationale en France.
En marche vers la concrétisation de Renaulution
Dans les deux cas, l'enseigne conservera son rang à la première place de la conversion à l'électrique. D'autant que d'ici la fin de la prochaine décennie, la commercialisation de véhicules thermiques sera entièrement interdite dans l'Hexagone. Avec l'appui de la Commission européenne, cette échéance pourrait même être avancée à 2035.
Le nouvel objectif de Renault semble constituer une étape vers l'accomplissement de « Renaulution ». La stratégie du groupe est d'abandonner rapidement l'ancienne administration pour devenir un fabricant plus rentable et plus électrique. Douze mois après la création du programme, l'accélération semble notoire si l'on se réfère aux données actuellement disponibles. Sur ces principaux indicateurs, Renault a devancé les prévisions. De plus, l'entreprise a déjà réalisé son objectif consistant à réduire de 2 milliards d'euros les coûts de fabrication. Cette performance a été initialement annoncée pour 2023. Le patron de l'entreprise commente :
Renault a fait, en un an, ce qu'avant, le groupe aurait fait en quatre.