Dans le contexte de crise actuelle où les revenus des ménages baissent de façon marquée, certaines compagnies d’assurance auto promettent de garder leurs tarifs tels qu’ils sont pour l’année 2021. Il s’agit sans doute d’une stratégie visant à redorer leur image auprès des clients, mais aussi à rendre leurs offres plus compétitives sur le marché.

D'autres professionnels se montrent en revanche plus réticents à ce gel des prix. Selon leurs explications, les marges réalisées sur ce segment d'assurance sont très minces ces dernières années, et en l'absence d'une hausse des tarifs, les résultats vont être déficitaires. Sans compter que les coûts des réparations des véhicules explosent du fait des nouvelles technologies avec lesquelles les modèles récents sont équipés.
Pas de hausse des tarifs en 2021 pour Matmut et Maif
Jusqu'ici, les mutuelles Matmut et Maif sont les deux premiers acteurs ayant annoncé le gel de leurs primes d'assurance auto pour 2021. Pour ces assureurs, l'augmentation des coûts des réparations (+ 6 %) en 2020 ne les empêche pas de se montrer solidaires envers leurs clients.
Pour la Maif, le maintien des tarifs lui fera perdre plus de 30 millions d'euros de CA, alors que la mutuelle s'attend déjà à des résultats nets très faibles pour cette année et pour 2021.
Malgré cela, aucun rattrapage des prix n'est prévu pour les prochaines années.
Grâce à ce geste, les deux mutuelles contribuent ainsi à alléger le poids de l'assurance automobile sur les budgets des ménages, déjà malmenés par la crise.
Le secteur a pu économiser près de 2 milliards d'euros pendant le confinement
La baisse des sinistralités pendant le confinement a permis au secteur d'économiser près de 2 milliards d'euros. Et même après la reprise des activités économiques, aucune progression du nombre d'accidents n'a été constatée.
Les tarifs de l'assurance automobile devraient ainsi se stabiliser en 2021,
Selon l'analyse d'un expert du marché.
Toutefois, bon nombre d'assureurs ne sont pas de cet avis. En réponse à la demande des défenseurs des consommateurs qui souhaitent le remboursement des cotisations des automobilistes suite à la forte baisse du taux de sinistres, ces derniers essaient de s'esquiver. Ils avancent qu'il leur faut du temps pour évaluer les impacts de la crise et du niveau réel des sinistralités.