Cet été, de nombreux changements sont survenus pour les conducteurs. Certains sont liés à la pandémie de coronavirus. Tel est notamment le cas de la mise en place d’une prime à la conversion exceptionnelle et de la revalorisation des bonus pour les acquéreurs de voitures propres. La rentrée approchant, il est important de connaître ces différentes évolutions.

Avant même d'acheter une voiture et de souscrire une assurance auto, il est nécessaire de passer son permis. Réputé pour coûter cher, le précieux sésame a fait l'objet d'un changement cet été. Depuis le 1er juin 2020, les écoles de conduite doivent remettre aux candidats un contrat-type qu'ils doivent signer. Ce document précise les prestations fournies par les auto-écoles et leurs tarifs. Il vise à éviter les frais cachés et tout autre abus.
Pour leur part, les étrangers devant échanger un permis de conduire non européen pour un permis français doivent faire leur demande sur le site de l'Agence nationale des titres sécurisés. Cela, depuis le 4 août dernier.
Changements concernant les limitations de vitesse et hausse des tarifs de certaines prestations
Les automobilistes doivent désormais respecter une limitation de vitesse à 30 km/h dans certaines villes. Si Lille a déjà adopté cette mesure l'an dernier, Nantes l'appliquera à partir du 31 août 2020. Par ailleurs, la vitesse maximale autorisée sur le réseau routier secondaire est officiellement passée à 80 km/h cet été. Expérimenté depuis 2 ans, cet abaissement a permis de sauver 349 vies en 20 mois selon la Sécurité routière.
Sur les routes départementales, certaines portions sont repassées à 90 km/h cet été. Depuis le 12 juin dernier, la Charente a notamment appliqué cette mesure pour 449 km de routes. Elle a été suivie par le Cher, avec 337 km depuis le 27 juillet. Plus récemment, le Calvados l'a fait pour 435 km. De son côté, la Haute-Marne, qui a rétabli les 90 km/h dès janvier, a ajouté 290 km en juillet.
Sur l'autoroute, les tarifs des dépannages ont connu une légère hausse cet été. En effet, le forfait simple (dépannage ou remorquage) est passé à 131,94 euros, contre 130,06 euros auparavant. Pour leur part, les conducteurs de véhicule de plus de 1,8 tonne doivent désormais débourser 163,15 euros pour un remorquage, contre 160,82 euros auparavant.
Une augmentation de prix a également été constatée au niveau de la fourrière depuis la mi-août. L'enlèvement coûte désormais 121,27 euros (120,18 euros avant) tandis que la garde journalière est facturée 6,42 euros (6,36 euros avant). Ces hausses s'appliquent dans toutes les villes, à l'exception de Paris, Marseille, Lyon et Toulouse qui disposent de leur propre barème. Concernant l'expertise, les opérations préalables et l'installation de sabots, les prix n'ont pas changé. Ainsi, leurs tarifs demeurent respectivement à 61 euros, 15,20 euros et 7,60 euros.
Fin de la prime à la casse renforcée et maintien des bonus revalorisés
Pour favoriser l'achat de voitures après le confinement, le gouvernement a mis en place une prime à la casse plus généreuse, accessible aux trois quarts des Français. Seulement, le dispositif a été limité à 200 000 bénéficiaires. Le quota a rapidement été atteint (en 2 mois) eu égard au succès de l'aide. Ainsi, l'ancien système est de nouveau de rigueur depuis le 3 août dernier.
Dans le détail, seuls les ménages les plus modestes peuvent prétendre au montant maximal de 5 000 euros s'ils achètent un modèle électrique ou hybride rechargeable. Les foyers dont le revenu fiscal de référence par part excède 13 489 euros ne bénéficieront d'une prime que s'ils se procurent une voiture affichant des émissions de CO2 inférieures à 50 g/km.
Une nouveauté relative à la prime à la conversion exceptionnelle a toutefois été retenue. Il s'agit de la possibilité pour tous les ménages de mettre au rebut un véhicule de catégorie Crit'Air 3. Concrètement, ceux qui se séparent d'une voiture essence immatriculée avant 2006 ou d'un modèle diesel mis à la route avant 2011 pourront demander une aide.
Pour leur part, les nouveaux bonus appliqués pour l'acquisition de véhicules propres depuis le 1er juin sont conservés. Ceux qui souhaitent en bénéficier doivent cependant réaliser leur achat avant la fin de l'année. En effet, seules les commandes passées jusqu'au 31 décembre seront prises en compte. Pour 2021, le maintien des aides revalorisées n'est pas sûr.
Pour rappel, depuis le 1er juin, les électriques permettent de bénéficier d'un bonus maximal de 7 000 euros si elles coûtent moins de 45 000 euros. Les hybrides rechargeables, quant à elles, permettent d'accéder à une aide de 2 000 euros. Encore faut-il que leur autonomie électrique en ville excède 50 km et que leur valeur s'élève à 50 000 euros tout au plus.