Profiter de la prime de conversion avant la réforme du dispositif, tel a été l’objectif des consommateurs ces derniers temps. Cela s’est répercuté sur les ventes de véhicules d’occasion qui ont accusé une hausse soudaine. Le secteur affiche en effet une croissance de 9,3 % ; une augmentation remarquable pour un marché qui peinait déjà à se lancer ces dernières années.

La réforme de la prime de conversion a entraîné une hausse des ventes de véhicules d’occasion

Annoncée depuis juillet, la réforme de la prime de conversion a été appliquée le 1er août. Désormais, les aides financières proposées aux ménages qui souhaitent acheter des véhicules moins polluants seront donc uniquement adossées à une partie des véhicules diesel et à essence. Néanmoins, l'annonce de cette mesure a apporté un changement au niveau du marché des voitures d'occasion.

En effet, avant qu'elle n'entre définitivement en vigueur, la réforme a permis de relancer les ventes, celles des diesels notamment. Le secteur enregistre même un record historique qui dépasse largement les chiffres de l'année dernière.

Le marché reste néanmoins fragile et peut commencer à subir les conséquences de cette réforme dans les prochains mois.

Plus de 565 000 véhicules vendus en juillet

Craignant un ralentissement des ventes après la réforme de la prime de conversion, les professionnels des ventes d'occasion ont déployé tous les moyens et les stratégies possibles afin d'attirer les consommateurs avant l'application de la mesure.


Cet investissement a été payant, comme en témoignent les chiffres enregistrés. En effet, en tout, 565 205 véhicules ont été vendus en juillet. Un chiffre qui représente un record historique, sachant que la meilleure vente réalisée dans ce secteur remonte à octobre 2018, avec 533 634 voitures mises en vente.

Cette relance a presque été inattendue étant donné qu'au mois de juin, les professionnels du secteur ont enregistré des ventes inférieures à 460 000. Afin de les optimiser, ils n'ont pas hésité à proposer des offres promotionnelles plus attractives durant les derniers jours qui précédaient l'entrée en vigueur de la réforme.

D'où cette hausse spectaculaire de 9,3 %. Ce chiffre représente donc la croissance réalisée entre juillet 2018 et juillet 2019.

Les ventes concernaient notamment les diesels qui représentaient 63 % des véhicules vendus. Les voitures à essence bénéficient pour leur part d'une hausse de plus de 14,1 %. Les ventes de véhicules jeunes, ayant entre 1 et 5 ans d'existence sur le marché, ont également progressé de 15,7 %.

Des primes plus restreintes depuis le 1er août

Mais si les véhicules d'occasion ont particulièrement intéressé les clients, les ventes de voitures neuves peinent à se relancer. Le secteur connaît même une baisse de 1,8 % cette année. Ceci peut s'expliquer par les coûts de ces modèles neufs, comprenant la valeur d'acquisition ainsi que les frais d'entretien.


L'achat et l'utilisation d'un véhicule d'occasion reviennent cependant moins cher au propriétaire. Avec une assurance appropriée, qu'il est désormais possible de trouver grâce à un comparateur assurance auto, le coût de l'utilisation est d'autant plus intéressant.

Les nouvelles dispositions prévues par cette réforme peuvent néanmoins impacter le potentiel du marché des véhicules d'occasion. En effet, seules deux catégories de véhicules diesel et à essence peuvent désormais en bénéficier :

  • les véhicules diesel marqués Crit'Air 2 et immatriculés après le 1er septembre 2019 ; 
  • les voitures à essence estampillées Crit'Air 1, immatriculées depuis 2011 et qui émettent moins de 116 g de CO2/km².

Ainsi, les ménages qui disposent d'un diesel d'occasion ou d'une grosse voiture à essence ne peuvent plus accéder à cette prime. De même, elle sera uniquement octroyée aux ménages les plus modestes. Une restriction qui suffit à expliquer pourquoi les consommateurs ont profité des derniers jours de son application à tous les véhicules d'occasion.