L’industrie automobile a été gravement affectée par la crise du Covid-19. Entre les fermetures des usines et le réflexe d’épargne des ménages, les constructeurs ont été impuissants devant la chute des ventes au printemps dernier. Certes, l’activité a repris depuis le déconfinement. Cependant, les résultats de cette année restent inquiétants par rapport aux chiffres habituels dans le secteur.

L'achat d'une nouvelle voiture implique souvent la demande d'un devis assurance auto. Toutefois, la réalisation de ces démarches a été quelque peu difficile durant le confinement. En toute logique, les acteurs du secteur ont affiché des performances en baisse sur toute cette période.
Les chiffres sur le marché automobile se sont nettement améliorés depuis l'instauration du déconfinement dans de nombreux pays européens. Cela dit, le rythme de la reprise laisse encore à désirer. Ce constat a notamment été corroboré par les dernières données communiquées par le CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). D'ailleurs, les statistiques de cette année sont définitivement compromises par la crise sanitaire.
Des résultats mitigés pour les marques françaises
Le CCFA a récemment évoqué des retards de livraison dus à la lenteur du redémarrage de certaines unités de production en Europe. Ce phénomène a été particulièrement observé en septembre dernier. Le porte-parole du syndicat, François Roudier, note :
On a eu une fin de mois assez bonne avec beaucoup de livraisons, qui a rattrapé un début de mois difficile.
Ce mois-là, les groupes français ont affiché un recul de 5 %, contre une légère progression de 0,02 % pour les constructeurs étrangers. Volkswagen, par exemple, a revendiqué une augmentation de ses ventes de 1,70 % grâce à Audi. De leur côté, Toyota et Ford ont connu respectivement une hausse de 5,06 % et de 4,21 % de leurs livraisons.
En tout cas, le CCFA maintient sa prévision annonçant un recul des ventes de 25 à 30 % pour cette année. Les chiffres devraient ainsi avoisiner 1,6 million d'unités sur le marché des voitures particulières. Il s'agira des résultats les plus faibles enregistrés depuis les 15 dernières années.
Une relance difficile
En septembre dernier, la France a comptabilisé 168 291 immatriculations de véhicules particuliers neufs. Ce chiffre reflète un recul de 2,97 % par rapport à la même période en 2019. Pourtant, les constructeurs ont bénéficié d'un jour ouvré supplémentaire cette année.
En tout, 1 166 700 voitures ont été immatriculées en France de janvier à septembre 2020. Le secteur a ainsi subi un repli de 28,92 % en un an. Néanmoins, les constructeurs européens semblent se remettre progressivement des retombées de la crise du Covid-19, selon les analystes.
Durant le premier semestre, le confinement a paralysé le secteur automobile au sein de l'UE. Les ventes de voitures ont ainsi reculé de 72 % au mois de mars, puis de 88,8 % en avril et de 50,3 % en mai. Depuis le déconfinement, le secteur a bénéficié d'une légère reprise, avec une hausse de 1,2 % en juin, puis de 3,9 % le mois suivant. En août, les ventes ont de nouveau chuté de 19,8 %.