D’après la SMMT, l’industrie automobile au Royaume-Uni doit se doter de méga-usines de batteries électriques pour survivre. L’association ajoute que cela lui permettra également de garantir la mise en œuvre de sa transition écologique. Dans ce cadre, Nissan vise à instaurer une gigafactory capable d’alimenter annuellement la fabrication de 200 000 batteries de véhicules.

Dans le pays, le lobby de la filière automobile, la SMMT, souhaite persuader les consommateurs de se tourner vers les voitures propres. Pour cela, elle souligne la nécessité de l'installation de 2,3 millions de bornes de recharge à travers le Royaume-Uni. D'après l'association, la réussite de la conversion à l'électrique permettra au secteur de créer 40 000 emplois d'ici 2030. Autrement, la décennie en cours risque d'être marquée par une perte de 90 000 postes et une décadence rapide, estime-t-elle.
Dans le cadre de cette transition énergétique, Nissan prévoit d'accroître considérablement sa production de batteries dans son usine de Sunderland. L'enseigne japonaise ambitionne également de recruter des milliers de personnes.
Nissan en négociations avec le gouvernement
Par ailleurs, la BBC révèle que le constructeur pourrait lancer un nouveau véhicule électrique. Une intention dont la réalisation impactera notamment sur l'activité des sites de comparateur assurance auto. Pour information, il produit déjà le même type de modèle, le Leaf, dans l'usine évoquée ci-dessus.
En mai dernier, un autre média britannique indiquait que la firme de Yokohama négociait avec l'Éxécutif britannique pour mener un autre projet. Portant sur la construction d'une gigafactory au Royaume-Uni, celui-ci s'inscrit dans le cadre d'un plan post-Brexit. Concrètement, Nissan souhaite établir son important centre de fabrication hors du Japon en Grande-Bretagne.
D'après le média, l'usine à venir serait placée sous la gestion d'Envision AESC, le fournisseur de batteries de la marque japonaise, et :
[…] Alimenterait la production de 200.000 batteries de voitures par an et génèrerait des milliers d'emplois.
De son côté, Stellantis projetterait selon Automotive News d'ajouter le développement de vans électriques dans son site Vauxhall d'Ellesmere Port. Londres contribuerait à hauteur de quelques millions de livres pour la concrétisation de cette visée.
Le gouvernement prêt à contribuer
Dans l'immédiat, le ministère des Entreprises s'est abstenu de tout commentaire. Précédemment, il a toutefois annoncé que l'Éxécutif britannique songeait à injecter 1 milliard de livres dans l'électrification de l'industrie auto. Il ajoute que le gouvernement était déterminé à :
[…] assurer la mise en place de giga-usines [...] pour produire en masse des batteries au Royaume-Uni.
Par rapport à cette situation la SMMT souligne que la survie du secteur automobile britannique dépendra de l'installation des gigafactories. Le lobby précise que la branche d'activité nécessite 60 GWh de capacités dans des méga-sites dédiés aux batteries d'ici neuf ans. Il affirme :
Le passage aux véhicules électrifiés est le défi le plus important du secteur.
L'association soutient que de telles usines géantes procureraient aux constructeurs :
La capacité de fabriquer jusqu'à un million de véhicules électriques par an et d'assurer un accès sans droit de douane dans des marchés cruciaux de l'Union européenne.