Les Français Plastic Omnium et Faurecia ont prononcé leur intérêt pour une reprise du capital du spécialiste en dispositifs d’éclairage pour voitures. L’équipementier allemand de freins pour véhicules lourds Knorr-Bremse a également exprimé son souhait d’acquérir la majorité des actions du groupe. À ce jour, plus de six sur dix de celles-ci sont détenues par la famille Hück.

Trois équipementiers automobiles désirent racheter le groupe allemand Hella

À la fin avril 2021, une revue allemande avance que les Hück songent à vendre ses parts dans Hella. Un groupe spécialisé dans les systèmes d'éclairage automobile, siégeant à Lippstadt (Westphalie), que la famille contrôle à 69 % depuis 1923.

Subséquemment, Knorr-Bremse évoquait dans un communiqué son intérêt pour le rachat éventuel de 60 % du capital de son compatriote. Cela contraindrait le fournisseur de freins aux constructeurs de camions ou de trains à soumettre une OPA sur le solde du capital. Pour cette extension d'activités, l'enseigne se trouverait obligée de débourser des milliards d'euros.

Pour Hella, l'équipementier devrait présenter un profil intéressant.

Des tractations prématurées menées par l'un des prétendants

À l'automne 2018, Knorr-Bremse a effectué un placement estimé à 3,8 milliards d'euros en vue de son introduction en Bourse. À titre informatif, le produit a été destiné au milliardaire Heinz Hermann, actionnaire majoritaire de la société.


D'après plusieurs sources recueillies par Reuters, les familles dirigeant Hella ont missionné Rothschild pour étudier la cession. Actuellement, Knorr-Bremse souligne que les négociations se trouvent à une étape très prématurée. D'après l'équipementier de freins à air comprimé, rien ne laisse jusqu'à maintenant entrevoir la finalisation d'une quelconque transaction. Concrétisée, celle-ci pourrait entraîner d'éventuels changements dans les devis assurance voiture.

Dans la même visée, les Français Faurecia et Plastic Omnium ont aussi formulé leur désir de racheter Hella. Pour ce dernier, la seconde firme citée n'est pas du tout un étranger. Créée en 1899, elle a fondé en 2004 et avec l'équipementier germanique, une filiale commune : HBPO. Pour ce faire, l'enseigne allemande a élargi à la Française une entité qu'elle contrôle conjointement avec un expert de la climatisation, Behr.

Une cible avec un bilan financier performant

Les deux organismes ambitionnaient de proposer des modules avant complets aux fabricants d'automobiles. Récemment, Plastic Omnium a acquis les deux tiers des parts de la structure. Le spécialiste en dispositifs de climatisation, lui, s'en est détaché. De ce fait, le solde du capital a été laissé à Hella.

Au cours actuel, cette enseigne convoitée par Faurecia, Knorr-Bremse et Plastic Omnium totalise 6,3 milliards d'euros de valorisation. Une valeur atteinte grâce à la conception de composants électroniques et de systèmes d'éclairages. Pendant son dernier exercice, elle recense 36 300 salariés. Avant la crise du Covid, ce volume s'élevait à un niveau plus important. Quant à son chiffre d'affaires, Hella en a comptabilisé 6,3 milliards d'euros.

Grâce aux intérêts prononcés par ses prétendants, le groupe affiche une hausse de son cours en Bourse. Ce dernier a gagné 4,51 % de plus pour s'établir à 59,26 euros. L'action s'est accrue de plus de 9 %.